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Succès de la manifestation des professionnels de la petite enfance

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Avec plusieurs milliers de personnes dans les rues d'une vingtaine de villes de France, la mobilisation des professionnels de la petite enfance, le 11 mars, contre le décret en préparation assouplissant les règles d'encadrement des modes de garde (1) a été « historique », selon Pierre Suesser, président du Syndicat national des médecins des services de protection maternelle et infantile (SNMPMI). A l'appel du collectif « Pas de bébés à la consigne », qui regroupe une quarantaine d'organisations syndicales et d'associations spécialisées, et de la Fédération nationale des associations pour la petite enfance (FNAPE), entre 10 000 (selon les organisateurs) et 4 500 personnes (selon la police) ont défilé, laissant des centaines d'établissements fermés. Malgré l'ampleur de la manifestation, le gouvernement est resté ferme puisque, reçue au cabinet de François Fillon, la délégation s'est vu confirmer que le projet de décret serait bientôt soumis au Conseil d'Etat. Parmi les motifs de mécontentement, notamment, les taux d'accueil des établissements de plus de 40 places qui, selon le texte, pourront passer à 120 % au lieu de 110 % en cas de forte demande, et l'abaissement de 50 à 40 % de la proportion minimale de personnel qualifié dans les établissements d'accueil d'enfants de moins de 6 ans. Interrogée le 11 mars sur France Inter, Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, a estimé qu'il y avait eu « de la désinformation » et que si le décret permettait « un taux d'occupation en surnombre, c'était à titre exceptionnel pour rendre service aux familles ».

Bien décidé à « ne pas lâcher », le collectif appelle les professionnels et les parents à se rassembler une nouvelle fois, le 23 mars, jour de la manifestation interprofessionnelle nationale. Alors qu'il s'apprête à envoyer un courrier à François Fillon reprenant ses exigences, le collectif prévoit de lancer un nouvel appel à la grève le 8 avril si le gouvernement ne répond pas favorablement à ses exigences de retrait du décret et d'ouverture de négociations sur l'accueil des jeunes enfants.

Notes

(1) Voir ASH n° 2647 du 19-02-10, p. 24.

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