La Commission européenne a proposé, le 3 mars, une nouvelle stratégie économique et sociale pour l'Union européenne (UE). Intitulée « Europe 2020 », elle doit prendre la suite de la stratégie de Lisbonne lancée en mars 2000 et a pour objectif de sortir l'UE de la crise et de préparer son économie à affronter la décennie à venir (1). Cette nouvelle stratégie doit encore être adoptée par les chefs d'Etat et de gouvernement au Conseil européen des 25 et 26 mars prochains.
Dans son projet, la Commission met en avant trois moteurs de croissance à privilégier aux niveaux européen et national, à savoir : « une croissance intelligente », à travers la promotion de la connaissance, de l'innovation, de l'éducation et de la société numérique ; « une croissance durable », avec une production plus économe en ressources et une compétitivité dynamisée ; « une croissance inclusive » par l'amélioration de la participation au marché du travail, l'acquisition de compétences et la lutte contre la pauvreté. La Commission a en outre identifié cinq objectifs chiffrés « à l'aune desquels les progrès [devraient être] mesurés » :
permettre à 75 % de la population âgée de 20 à 64 ans d'avoir un emploi ;
investir 3 % du produit intérieur brut de l'UE dans la recherche et le développement ;
atteindre, d'ici à 2020, les objectifs fixés en matière de climat et d'énergie ;
ramener le taux d'abandon scolaire au-dessous de la barre des 10 % et faire en sorte qu'au moins 40 % des jeunes générations obtiennent un titre ou un diplôme ;
réduire de 20 millions le nombre de personnes menacées par la pauvreté.
Pour réaliser ce dernier objectif, la Commission préconise la mise en place d'une plateforme européenne contre la pauvreté, afin de « garantir une cohésion économique, sociale et territoriale en aidant les personnes en situation de pauvreté et d'exclusion sociale et en leur permettant de participer activement à la société ».
(1) L'intégralité du projet de stratégie est disponible sur