Les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED) sont-ils condamnés ? C'est l'inquiétude de plusieurs associations professionnelles et de parents d'élèves ainsi que des principaux syndicats du primaire (1), qui, dans une lettre ouverte à François Fillon, alertent sur la « disparition programmée » des RASED. Cette situation est le résultat, selon eux, de décisions prises au niveau local par les inspecteurs d'académie (suppressions de postes et diminutions drastiques des départs en formation spécialisée) qui « sont en totale contradiction » avec les orientations de la circulaire de juillet 2009 redéfinissant les missions des personnels des RASED (2). Cette dernière témoignait en effet « d'une volonté politique du gouvernement de soutenir l'existence des aides spécialisées à l'école » et faisait suite à une forte mobilisation de nombreux acteurs s'opposant à la suppression de 3 000 postes en RASED. Le ministre de l'Education nationale de l'époque, Xavier Darcos, avait finalement décidé de n'en supprimer que 1 500.
Aujourd'hui, les organisations demandent au ministre actuel, Luc Chatel, l'augmentation des moyens alloués aux RASED, notamment en rétablissant les 3 000 postes et en garantissant un nombre de départs en formation spécialisée suffisant pour couvrir les postes vacants et les départs en retraite. Elles demandent une audience « dans les meilleurs délais » au ministre, et s'engagent, si cette requête reste sans suite, à se déplacer au ministère le 31 mars, pour obtenir les réponses attendues.
(1) AFPEN (Association française des psychologues de l'Education nationale), FNAME (Fédération nationale des maîtres E), Fnaren (Fédération nationale des rééducateurs de l'Education nationale), FCPE, PEEP, CGT Educ'action, SE-Unsa, Sgen-CFDT, Snudi FO, Snuipp, Solidaires.