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Bientraitance en EHPAD : l'ANESM livre les résultats des questionnaires d'autoévaluation

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Un établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) sur trois ne procède pas de manière systématique à une évaluation des risques et des fragilités de chaque résident accueilli. C'est ce qu'indique l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux (ANESM) dans un rapport d'analyse des questionnaires d'autoévaluation 2009 des pratiques de bientraitance dans ces structures, qu'elle a remis le 2 mars à la secrétaire d'Etat chargée des aînés, Nora Berra (1). Une mission confiée à l'ANESM en octobre 2008 par son prédécesseur, Valérie Létard (2). Signalons également que la bientraitance fait partie des objectifs prioritaires 2010 des agences régionales de santé (voir page 11).

Analysant les réponses de 5 081 établissements sur un total de 8 000 questionnaires envoyés, l'ANESM dégage des « points forts partagés par une grande majorité d'établissements, qui témoignent d'une consolidation de l'offre d'accompagnement ». Ainsi, dans 82 % d'entre eux, l'évaluation initiale des résidents comprend une évaluation systématique des besoins de soins et 96 % déclarent avoir développé des partenariats pour assurer une continuité des soins. En outre, l'offre d'unités dédiées aux malades d'Alzheimer progresse, un établissement sur trois proposant ce type d'accompagnement.

L'ANESM identifie par ailleurs deux axes majeurs pour développer les pratiques de bientraitance. Elle estime ainsi que le processus d'admission et l'élaboration du projet personnalisé doivent permettre une véritable individualisation de l'accompagnement. Or le rapport relève que seules six structures sur dix recueillent systématiquement les habitudes et les centres d'intérêt de la personne accueillie. Dans la majorité des cas, le projet personnalisé est moins souvent réévalué en raison de modifications de l'humeur ou du comportement du résident, voire à sa demande ou à celle de son entourage, qu'en raison de son état de santé ou de ses capacités. L'agence estime également nécessaire de développer les pratiques d'évaluation en continu.

Le questionnaire a également permis de dégager des éléments déterminants en termes de qualité de vie des résidents. Ainsi, l'ANESM insiste sur la mise en place de l'évaluation systématique des risques et fragilités individuels, de protocoles ou de procédures concernant la gestion des faits de maltraitance (quatre EHPAD sur dix n'en disposent pas), d'accompagnement systématique des nouveaux personnels lors de leur prise de poste, de formation des personnels à la maladie d'Alzheimer et à la bientraitance. Enfin, signale le rapport, l'avis du président du conseil de la vie sociale de l'établissement est corrélé de manière significative à la mise en oeuvre de pratiques ayant un impact décisif sur l'amélioration de la qualité de vie des résidents.

Notes

(1) Disponible sur www.anesm.sante.gouv.fr.

(2) Voir ASH n° 2578 du 24-10-08, p. 7.

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