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SPIP : les syndicats s'élèvent contre des projets de fermeture d'antennes

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Les services pénitentiaires d'insertion et de probation (SPIP) victimes de la réforme de la carte judiciaire ? La suppression de tribunaux de grande instance (TGI) devrait en effet entraîner celle d'antennes situées dans leur ressort. « Sachant que 21 TGI sont concernés, 17 ou 18 antennes vont fermer au plus tôt au 1er janvier 2011 », indique-t-on à l'administration pénitentiaire. Tandis que trois suppressions ont déjà eu lieu, quelques-unes voient leur sort suspendu à la décision du Conseil d'Etat sur l'avenir de certains tribunaux. En cas de disparition, les personnels et les dossiers des personnes suivies seraient transférés vers d'autres antennes du département. Si, à l'administration, on souligne que « ce projet a déjà fait l'objet de discussions » et que « le temps de l'évaluation a été donné durant toute l'année 2009 », les organisations professionnelles s'étonnent. « La direction a assuré avoir examiné la question localement pour déroger à ce principe de fermeture, en fonction du nombre de personnes suivies par antenne et de la distance entre l'antenne et le siège, mais ces critères ne nous semblent pas avoir été appliqués », regrette Sylvain Roussilloux, secrétaire national du Snepap (Syndicat national de l'ensemble des personnels de l'administration pénitentiaire)-FSU.

Les syndicats dénoncent la mise à mal de la justice de proximité et de la qualité du service public pénitentiaire au nom d'impératif budgétaires. « Etre implanté dans un bassin de vie et un réseau partenarial est une richesse pour les professionnels et les personnes suivies, explique Sylvain Roussilloux. Obliger quelqu'un à se rendre à une convocation située à 100 kilomètres pour effectuer un entretien d'une demi-heure n'est ni raisonnable, ni équitable ! D'autant que les conditions de transport sont dans certains territoires difficiles et que nombre de personnes placées sous main de justice se sont vu retirer leur permis de conduire. » Le maintien de permanences délocalisées ne permettrait pas, redoutent les organisations, de répondre à la nécessité d'une présence continue sur le territoire. « Les personnels devraient en outre effectuer une plus grande distance pour s'y rendre », souligne Samuel Aze, référent national des travailleurs sociaux à la CGT pénitentiaire. Alors que l'administration pénitentiaire affirme avoir dépensé 1,5 million d'euros en 2009 pour « améliorer les conditions d'intervention des personnels », il craint pour le maintien de ces permanences « dans un contexte d'économies de frais de déplacement ». Ces projets, selon lui, « qui interviennent alors que sont annoncées une réflexion globale sur la cartographie des SPIP et une réforme de la carte pénitentiaire, relèvent de la précipitation ou d'une grave incohérence ». Le Snepap-FSU, la CGT pénitentiaire et la CFDT-Interco ont demandé une audience au directeur de l'administration pénitentiaire et à la garde des Sceaux sur le sujet. La CGT-pénitentiaire réclame quant à elle un moratoire sur la fermeture des antennes.

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