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Inquiétudes à Adoma sur un possible changement d'actionnaire majoritaire

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Depuis quelques années, Adoma poursuit un vaste programme de réhabilitation de ses foyers, afin de fournir à chacun de ses 61 000 résidents un studio indépendant. Ces investissements nécessiteront, pour les cinq prochaines années, à peu près 200 millions d'euros de capitaux. « Bien que les résultats de l'entreprise - Adoma est une société d'économie mixte - soient bénéficiaires, nous ne dégageons pas suffisamment d'autofinancements pour absorber l'ensemble de ces investissements », indique-t-on au cabinet du P-DG, Pierre Mirabaud. En août 2009, un rapport de la mission interministérielle d'inspection du logement social (Miilos) préconisait une recapitalisation de l'entreprise. C'est apparemment la solution qui se profile : la Société nationale immobilière (SNI), filiale de la Caisse des dépôts, déjà actionnaire à 28 %, a réitéré sa demande à l'Etat (qui détient 57 % des parts) de devenir actionnaire majoritaire. Cette prise de contrôle - qui serait effective cet été - inquiète les représentants du personnel. « Nous craignons un dégraissage des effectifs. Le président du directoire de la SNI nous a affirmé qu'il fallait réaliser des gains de productivité à hauteur de 10 %. Il risque d'y avoir une mutualisation des fonctions supports du siège (informatique, comptabilité, communication...) avec celles de la SNI et donc un plan social ou, pis, que les salariés soient poussés à la porte sans plan social... », s'alarme la CFE-CGC.

« C'est normal qu'un changement de propriétaire angoisse les salariés mais, depuis 20 ans, aucune entreprise publique n'a fait de plan social. La tension vient sans doute du fait qu'on parle de cette transition depuis plusieurs mois et que les salariés veulent savoir ce qu'il va finalement advenir, tempère-t-on à la direction. De toutes façons, si le SNI n'injecte pas de fonds, il n'y a pas de plan B. » Pour les syndicats, il existe bel et bien une alternative : « Elle consisterait à étaler la rénovation des chambres dans la durée. Il n'y pas forcément urgence à refaire les foyers qui ne sont pas insalubres. »

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