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Victime d'un revolving

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Mère de famille issue de la classe moyenne, Nelly Zin retrace l'histoire tristement ordinaire qui l'a menée à la précarité.

Il y a un an, Paris-Match consacre un dossier aux « nouveaux pauvres ». A l'épicerie sociale de Saint-Germain-en-Laye (Yvelines), la journaliste Caroline Fontaine rencontre Nelly Zin, 27 ans, qui dispose de 3,90 € par jour pour faire vivre sa famille. La publication de son témoignage entraîne un élan de générosité parmi les lecteurs de l'hebdomadaire. Cette mobilisation suscite la curiosité des éditions Albin Michel, qui lui demandent de raconter son histoire, celle d'une jeune fille de la classe moyenne tombée dans la précarité. A 20 ans, Nelly et son petit ami Eric contractent leur premier crédit revolving, sans en voir le danger - « Comment aurais-je pu penser qu'une banque ayant pignon sur rue pouvait proposer des remèdes plus dangereux que le mal ? Je ne me suis pas rendu compte que ces petites dépenses, ces crédits cumulés, pouvaient à terme nous créer de gros ennuis », écrit-elle dans son témoignage. Les ennuis s'accumulent quand le jeune homme quitte son emploi à la naissance de la première fille du couple. Un an plus tard, alors que leur second bébé vient de naître, Eric abandonne le domicile conjugal, laissant Nelly endettée, sans ressources et sans mode de garde. Commence une nouvelle période chaotique, à la recherche d'un appartement, d'un travail, de gardes d'enfants. Un chemin balisé par des rencontres avec les travailleurs sociaux, que la jeune femme au caractère indépendant a du mal à supporter. L'obtention d'un logement, par exemple, est soumise à la condition d'un suivi social et éducatif qu'elle juge infantilisant. « Dans un sens, ils n'ont pas franchement tort. Je suis dépendante. Ma survie dépend des services sociaux. Je tends la main en permanence », note-t-elle. Comme les 8 millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, Nelly Zin fait attention à chaque centime : « L'argent m'a vaincue, écrasée, anéantie. Cette course après lui me tue lentement. Comment vit-on sans argent ? »

Nelly Zin, 27 ans, 2 enfants, 3 euros par jour pour nourrir sa famille - Nelly Zin - Ed. Albin Michel - 15 €

CULTURE

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