Accompagner les jeunes vers les contrats en alternance, les réorienter vers les métiers qui recrutent grâce au « contrat accompagnement formation » (1), développer la prescription des contrats aidés, lutter contre le décrochage scolaire et favoriser la mobilité professionnelle par des projets innovants. Tels sont les cinq chantiers fixés pour 2010 au réseau des missions locales par le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, lors de la séance plénière du Conseil national des missions locales (CNML) qui s'est tenue le 26 janvier. Laurent Wauquiez en a profité pour détailler les crédits supplémentaires octroyés en 2010 aux missions locales (2).
Les chiffres de leur activité en 2008 ont également été rendus publics lors de cette séance. En 2008, les presque 11 000 professionnels du réseau ont accompagné 1 million de jeunes, dont 48 %, soit 487 000, ont pu ainsi accéder à un emploi ou à une formation. Avec 1,213 million de jeunes en contact (+ 83 000 en un an), 1,021 million reçus en entretien (+ 16 000) et 467 000 en premier accueil (+ 15 000), le niveau de prise en charge des jeunes de 16 à 25 ans par le réseau est « en augmentation par rapport à l'année 2007 », atteignant « un niveau similaire à celui [de] 2006 », constate le CNML. Cet accompagnement accru se traduit aussi par une progression du nombre de jeunes demandeurs d'insertion en fin d'année : environ 639 000 en décembre 2008, contre 607 250 en décembre 2007. 85 % des contrats de travail décrochés par les jeunes accompagnés étaient des « emplois classiques - c'est-à-dire hors contrats aidés ou alternance (3) -, contre 83 % en 2007. 310 000 jeunes ont obtenu un emploi classique (479 000 contrats, dont 80 000 à durée indéterminée et 210 000 à durée déterminée), 72 000 ont accédé à un emploi aidé ou à un emploi en alternance (85 000 contrats) et 187 000 sont entrés en formation.
Par ailleurs, près de 144 000 jeunes demandeurs d'emploi ont été accompagnés par le réseau dans le cadre de la co-traitance avec Pôle emploi, soit 144 % de l'objectif réalisé.
En 2008, en outre, environ 180 100 jeunes sont entrés en contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS), dont 96 300 en CIVIS renforcé (4). 170 800 sont sortis du dispositif en 2008 dont 62 500 pour accéder à un emploi durable (37 % des sorties), 12 000 pour un emploi de moins de six mois (7 % des sorties) et 11 300 pour une formation (7 % des sorties). Au total, donc, 51 % des jeunes sortis du CIVIS en 2008 ont pu accéder à un emploi ou à une formation.
(2) Pour le détail des moyens alloués au réseau cette année, voir ASH n° 2644 du 29-01-10, p. 5.
(3) Les emplois aidés représentaient 15 % des contrats signés, contre 17 % en 2007.
(4) Pour les jeunes sortis de scolarité sans CAP-BEP ou avant la terminale (niveau VI, V bis et V sans diplôme). Le CIVIS a une durée de un an renouvelable autant de fois que nécessaire jusqu'au 26e anniversaire pour les jeunes en accompagnement renforcé (contre seulement une fois pour ceux en accompagnement de droit commun). Chaque jeune a un conseiller référent unique qu'il rencontre régulièrement. Pour l'accompagnement renforcé, la fréquence des entretiens est hebdomadaire les trois premiers mois, puis mensuelle.