Conséquence de la révision générale des politiques publiques, l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) a fait, en 2008, l'objet d'une décision de restructuration (accompagnée d'une baisse de près de la moitié de ses effectifs). Une nouvelle configuration s'est, sur cette base, mise en place et est effective depuis le 1er septembre dernier (1). Un décret était toutefois attendu pour acter les missions de l'INJEP « nouvelle formule », recentré sur les activités d'étude et de recherche sur les politiques de la jeunesse. Le texte vient de paraître.
Dans le détail, l'INJEP conserve la tâche d'observer et d'analyser les pratiques et les attentes des jeunes, ainsi que les politiques et les actions qui leur sont destinées. Mais il a aussi désormais pour mission d'évaluer les politiques publiques en la matière. Il doit également réaliser et diffuser les études et analyses conduites dans ces domaines, contribuer à la connaissance et à l'analyse des politiques en faveur de la jeunesse des autres pays, exercer une veille documentaire et constituer un centre de ressources pour les acteurs de la jeunesse et de l'éducation populaire. « En cohérence et en complémentarité » avec ces missions, ajoute le décret, l'établissement peut en outre « être amené à mettre en oeuvre, à la demande du ministre chargé de la jeunesse ou en partenariat avec toute personne morale de droit public ou privé, des programmes spécifiques ou des activités de formation, d'études, de documentation et d'organisation de manifestations en faveur des jeunes ».
Le décret pose par ailleurs les bases de la nouvelle organisation de l'INJEP. Il modifie notamment la composition de son conseil d'administration, qui comprend désormais trois représentants des collectivités territoriales (2), aux côtés de dix représentants de l'Etat (3), deux représentants d'associations nationales oeuvrant dans les domaines de la jeunesse et de l'éducation populaire, trois personnalités qualifiées désignées par le ministre chargé de la jeunesse en raison de leurs compétences en matière de jeunesse, et deux représentants du personnel de l'établissement.
Autre nouveauté : la création d'un conseil scientifique, chargé de proposer des orientations en matière de recherche et de formuler des recommandations sur les champs d'étude qu'il juge prioritaires. Un arrêté précisera sa composition et son fonctionnement. Il se réunira au moins deux fois par an.
(2) Ils représentent respectivement l'Association des régions de France, l'Assemblée des départements de France et l'Association des maires de France.
(3) Quatre représentants du ministre chargé de la jeunesse et six représentants des ministères chargés de l'enseignement supérieur, de l'éducation nationale, de l'emploi, de la santé, de la culture et des affaires européennes.