A l'occasion des premières journées de l'excellence et de la réussite (1), le 29 janvier, la ministre de l'Enseignement supérieur et la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville ont annoncé le renforcement et le développement du dispositif des « cordées de la réussite ». Pour mémoire, ce dernier constitue une des mesures de la dynamique « Espoir Banlieues » (2), voulue par le président de la République et conjointement mise en oeuvre par Valérie Pécresse et Fadela Amara. Il s'agit de partenariats instaurés entre un ou plusieurs établissements d'enseignement supérieur (grandes écoles, universités), des lycées à classes préparatoires et des lycées ou collèges. Objectif : promouvoir l'égalité des chances et la réussite des jeunes dans l'enseignement supérieur, notamment dans des filières d'excellence.
Des moyens supplémentaires sont tout d'abord prévus. Cinq millions d'euros doivent ainsi être consacrés aux cordées d'ici à la fin de l'année, contre deux millions en 2009. Le ministère de l'Enseignement supérieur doit doubler son engagement, avec un million d'euros pour l'ensemble des cordées validées. Quant au secrétariat d'Etat à la politique de la ville, il doit porter à 4 millions d'euros sa dotation (1,5 million en 2009).
D'ici à la fin 2010, par ailleurs, 150 cordées supplémentaires doivent être créées, soit un total de 250 en deux ans. Le gouvernement ambitionne d'atteindre les 300 cordées en 2011.
Autre annonce des ministres : l'extension du dispositif à l'ensemble des collèges et des lycées professionnels des quartiers prioritaires de la politique de la ville dès septembre 2010, ainsi qu'aux internats d'excellence.
Enfin, il est prévu la mise en place d'une charte des cordées de la réussite, qui doit permettre de fédérer ces initiatives, et qui sera proposée à la signature des autres ministères concernés et des partenaires associatifs et du monde économique.
(1) Créées à l'occasion du comité interministériel à l'égalité des chances du 23 novembre 2009, ces journées permettent à des jeunes de première et de terminale de lycées situés dans les quartiers populaires et les petites villes d'être informés, sensibilisés et conseillés sur les différentes filières d'enseignement supérieur, notamment les classes préparatoires et les grandes écoles.