Recevoir la newsletter

Le CESE dresse « un bilan contrasté » du fonctionnement des cellules de reclassement

Article réservé aux abonnés

Plus que jamais, les questions liées au reclassement et à la reconversion des salariés se trouvent mises en lumière par la crise économique et ses conséquences sur l'emploi. Dans ce contexte, les cellules de reclassement - qui visent à favoriser le reclassement externe des salariés licenciés pour motif économique - occupent une place importante parmi les outils d'accompagnement des salariés licenciés, tout en faisant l'objet de critiques récurrentes, en particulier quant au nombre, au coût et à la qualité des reclassements opérés. Aussi le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a-t-il décidé d'interroger l'efficacité réelle de ce dispositif, qui peut, sous certaines conditions, être financé en partie par l'Etat au titre du Fonds national de l'emploi. Dans une étude présentée le 27 janvier (1), l'instance dresse « un bilan contrasté » du fonctionnement de ces cellules, dont l'articulation avec les autres outils de reclassement (2) reste « délicate ». Dès lors, elle présente un certain nombre de leviers d'action permettant d'en améliorer la performance et l'efficience au bénéfice des salariés, des entreprises et des territoires.

Le CESE insiste en particulier sur la nécessité d'une harmonisation des critères d'évaluation des cellules de reclassement, sur le développement du suivi et du contrôle de leur activité et sur l'accompagnement renforcé des personnes les plus éloignées du retour à l'emploi, en s'appuyant sur une plus grande coordination des acteurs du reclassement, en particulier Pôle emploi.

L'instance pointe également l'importance d'une anticipation, via notamment le développement de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences, tout autant que celle de la place des territoires et des démarches de revitalisation.

Elle souligne en parallèle une double exigence. D'une part, celle d'un recours accru à la formation professionnelle, facteur clé de l'adaptation aux évolutions professionnelles. D'autre part, celle d'un dialogue social de qualité le plus en amont possible et tout au long du processus.

Au-delà de la nécessaire amélioration de leur efficacité, c'est la question de la place des cellules de reclassement dans l'ensemble des dispositifs de reclassement qui se trouve aujourd'hui posée, souligne plus généralement le CESE. De ce point de vue, selon l'instance, le principal défi à relever est bien de dépasser la démarche de reclassement en situation de crise, « qui s'accompagne souvent de drames humains et sociaux », pour aller vers une logique d'anticipation des restructurations et de sécurisation des parcours professionnels. Pour le CESE, il devient plus globalement nécessaire, dans un contexte croissant de mutations du marché de l'emploi, des secteurs professionnels et des métiers, de repenser les démarches de reclassement et de reconversion, non comme des accidents ou des ruptures de parcours, mais comme des transitions professionnelles devant s'appuyer « sur un continuum de compétences, d'expériences diverses et de formation professionnelle ».

Notes

(1) Les cellules de reclassement - Disponible sur www.conseil-economique-et-social.fr.

(2) Convention de reclassement personnalisé et contrat de transition professionnelle notamment.

Dans les textes

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur