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Nothing Toulouse

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Il y a trois ans, l'association des Enfants de Don Quichotte amorçait dans plusieurs grandes villes françaises son combat pour les mal-logés. A l'époque, le réalisateur Jean-Henri Meunier a suivi les luttes et occupations qui ont troublé pendant cinq mois le coeur de la Ville rose.

Gouailleur et lumineux, Phil le Fakir est le fil conducteur de Rien à perdre, un documentaire qui nous replonge dans la lutte des Enfants de Don Quichotte, qui a permis l'émergence de la loi sur le droit au logement opposable (DALO). Cela se passe à Toulouse, durant le rude hiver 2006-2007. Avec une trentaine d'autres mal-logés qui, bien qu'ils soient « dans la Ville rose, n'ont pas la vie en rose », Phil, même s'il arbore fièrement sa casquette estampillée « sans-logis », se bat pour avoir « autre chose qu'une toile de tente comme logement ». Le film raconte cet épisode à travers les portraits de SDF, « errants majestueux, perdants généreux, déclassés de la classe humaine », comme les caractérise le réalisateur Jean-Henri Meunier. Ce Toulousain d'adoption pose un regard bienveillant, sans aucun commentaire, sur les cinq mois d'occupation de l'allée François-Verdier. Il filme les jours qui passent, alors que le camp se structure. Entre meetings, fêtes, chants et préparation de repas collectifs, une cinquantaine d'hommes et de femmes ont recréé un petit village au coeur de la cité. L'installation d'une boîte à lettres sur le camp et le fait d'être parvenus à faire venir les travailleurs sociaux sur le terrain sont leurs plus grandes satisfactions. « C'est une tente bleue, accrochée par des sardines, on ne bougera pas tant que l'Etat ne se bougera pas », chantent ces écorchés sur l'air de San Francisco, de Maxime Le Forestier. « Un toit, c'est un droit », scandent-ils également sur le parvis de la mairie, sur le modèle des Don Quichotte du canal Saint-Martin, à Paris. A l'issue de leur action - à l'instar de Phil qui, sourire béat, agite son trousseau de clés devant la caméra -, ils ont tous obtenu un logement.

Un documentaire au ton un peu trop angélique, revendiqué par le réalisateur : « J'ai volontairement zappé les bastons, les tensions, les mecs défoncés. La plupart du temps, c'est à cela que les médias s'intéressent. Je ne voulais pas apporter de l'eau à ce moulin », déclarait-il dans une récente interview.

Rien à perdre - Jean-Henri Meunier - 78 min - Sortie en salles le 20 janvier

CULTURE

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