«Plus de 11 000 emplois sont en péril ! », alerte la CFDT Santé-sociaux, après la table ronde sur le financement de l'aide à domicile qui a eu lieu le 22 décembre (1) sous l'égide de la direction générale de l'action sociale (DGAS). Le syndicat dénonce une baisse de plus de 20 % des financements alloués aux structures et un écart de deux euros en moyenne par heure d'intervention entre le coût d'un poste de travail et le taux de participation des financeurs. Cette « inadéquation des financements » entraîne la réduction du temps d'intervention à 15 minutes et la dégradation des conditions de travail des intervenants à domicile (fractionnements des temps de travail et des déplacements, frais de trajet, augmentation des risques professionnels routiers et psychosociaux...). Pour le syndicat, cette situation remet en cause l'issue de la négociation en cours sur la convention collective unique de branche, prévue pour le premier trimestre 2010 (2).
Au-delà d'une remise à plat du mode de financement du secteur, la CFDT exhorte la DGAS - comme les 16 organisations qui s'étaient exprimées au lendemain de la table ronde - à créer une enveloppe financière exceptionnelle en direction des associations déficitaires. Elle demande également que des garanties collectives soient inscrites dans la convention collective en préparation : une durée minimum d'intervention de 30 minutes ainsi que l'application des grilles de salaires correspondant aux qualifications.