LES INTERRUPTIONS VOLONTAIRES DE GROSSESSE, dont neuf sur dix ont lieu à l'hôpital ou en clinique privée, sont désormais réalisées à 75 % dans des établissements publics, alors que cette part n'était que de 60 % en 1990. Autre évolution : la progression des IVG médicamenteuses, qui ont représenté en 2007 la moitié des 213 380 IVG pratiquées en métropole. Autorisées à l'hôpital depuis 1988 et en ville depuis 2004, elles peuvent être réalisées jusqu'à cinq semaines de grossesse, tandis que les IVG chirurgicales peuvent l'être jusqu'à 12 semaines. 83 % des IVG réalisées en 2007 concernaient des femmes de 20 à 39 ans et 850 des jeunes de moins de 15 ans.
L'ASSOCIATION DES RÉGIONS DE FRANCE (ARF) publie une déclaration pour la construction d'un « modèle de développement économique soutenable fondé sur l'utilité sociale et sociétale ». A l'approche de la prochaine mandature, l'ARF veut « diffuser dans toutes les politiques régionales des pratiques socialement innovantes ». Ce propos fait suite au manifeste que l'association a lancé en octobre 2008 pour le développement d'une économie sociale et solidaire (voir ASH n° 2577 du 17-10-08, page 40).
ONZE ORGANISATIONS qui militent pour la régularisation des travailleurs sans papiers (dont la Cimade, la Ligue des droits de l'Homme, cinq syndicats...) demandent que la France ratifie la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille, adoptée par l'ONU le 18 décembre 1990. Entré en vigueur en juillet 2003, ratifié par une quarantaine d'Etats, ce texte affirme le principe de l'égalité des droits sociaux entre nationaux et étrangers. En France, la situation des travailleurs sans papiers est « inadmissible », soulignent ces organisations (voir ASH n° 2635 du 4-12-09, page 24).
LA CEDAW (convention pour l'élimination des discriminations envers les femmes), ratifiée par 186 pays, reste « trop méconnue, alors qu'il s'agit d'une véritable charte des droits des femmes », a regretté la Ligue des droits de l'Homme à l'occasion du 30e anniversaire du texte. Adopté, en effet, par l'Assemblée générale des Nations unies le 18 décembre 1979, celui-ci affirme l'intégralité des droits civils, civiques, culturels et sociaux des femmes. Il a été doté en 1999 d'un protocole additionnel permettant aux victimes de discriminations de la part d'un Etat membre de saisir le comité CEDAW.