Au lendemain de la table ronde sur le financement de l'aide à domicile qui a rassemblé, le 22 décembre, sous l'égide de la direction générale de l'action sociale, l'ensemble des fédérations employeurs, les syndicats de salariés et les financeurs concernés (1), la Fédération nationale de l'action sociale-Force ouvrière (FNAS-FO) lance une pétition pour la défense du secteur (2). Le syndicat estime que cette rencontre « ne répond pas à l'urgence de la situation dans la branche de l'aide à domicile ». Alors que plusieurs associations ont fermé leurs portes et que d'autres sont en redressement judiciaire ou essuient des déficits financiers, le ministère « réfléchit à la demande », formulée par le syndicat ainsi que par de nombreux acteurs, de créer un fonds d'intervention d'urgence pour empêcher la fermeture des associations. Or, faute de réponse immédiate, « des salariés [vont] continuer à être licenciés », s'indigne la FNAS-FO, ce qu'elle juge « inacceptable ». Estimant que le ministère n'entend pas les revendications des salariés, elle lance cette pétition en vue de « préparer les conditions d'une mobilisation nationale ». Elle demande que ce fonds d'urgence soient immédiatement créé pour garantir la sauvegarde du secteur. Elle exige l'arrêt immédiat de la fermeture des associations et demande que les emplois soient préservés. Autre revendication : que le gouvernement abandonne les projets de loi réformant les collectivités territoriales et supprimant la taxe professionnelle, « qui vont provoquer leur asphyxie financière progressive et mettre en jeu leur mission ».
(2) Disponible sur