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Un tiers des personnes sans logement présente un trouble psychiatrique

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Les maraudeurs du SAMU social se trouvent souvent « impuissants, insuffisamment formés et pas assez soutenus » face à la prise en charge de personnes en situation de précarité souffrant de troubles psychiatriques. Pour mieux connaître ce public, la préfecture de Paris et la mairie de Paris ont missionné l'Observatoire du SAMU social et l'Inserm pour mener, début 2009, une enquête épidémiologique auprès de 840 personnes « sans logement personnel » accueillies dans 135 structures de l'agglomération parisienne. Baptisée Samenta (1), cette étude a pour finalité la conception d'une offre d'hébergement et/ou de logement et d'accompagnement tenant compte des problèmes de santé et de leur impact. Confirmant des estimations habituellement avancées, elle montre que 31,5 % des personnes interrogées présentent au moins un trouble psychiatrique sévère (troubles psychotiques [13 %], troubles de l'humeur sévères [7 %] ou troubles anxieux [12 %]), soit dix fois plus que la population générale. Le risque suicidaire touche près de 12 % de cette population. Les personnes atteintes de troubles psychiatriques sévères sont le plus souvent hébergées dans des dispositifs d'urgence (34 %) et dans les hôtels sociaux (35 %). Etudiant également la prévalence des addictions (alcool, drogues et médicaments détournés de leur usage), l'étude précise que la moitié des personnes atteintes de troubles psychiatriques sont dépendantes de substances psycho-actives.

Prise d'antidépresseurs ou de neuroleptiques prescrits par un médecin, consultations ou hospitalisations en psychiatrie (sous contrainte ou pas) : les personnes sans logement présentant des troubles sont 68 % à avoir eu au moins une fois recours à des soins psychiatriques. 18 % - notamment ceux bénéficiant d'une couverture sociale - sont en cours de traitement.

Les 18-25 ans, qui représentent 17 % de la population francophone sans logement personnel, affirment, en majorité, ne pas souffrir de problèmes de santé en général mais considèrent leur état de santé psychique « bon » ou « très bon » dans seulement 49 % des cas. Des chiffres qui pourraient s'expliquer par le fait qu'une proportion importante d'entre eux ont été victimes de violences physiques, psychologiques et morales ou sexuelles au cours de leur vie.

Notes

(1) La santé mentale et les addictions chez les personnes sans logement personnel de l'agglomération parisienne , présentée le 15 décembre.

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