Le 2 novembre dernier, deuxième jour du plan hivernal 2009-2010, 37 % des demandes d'hébergement adressées au 115 n'ont pas été satisfaites. C'est l'un des éléments que révèle la dernière « enquête flash » de l'Observatoire national du numéro d'urgence sociale, mis en place par la FNARS (1). Au cours de ces 24 heures, ce service a reçu 3 736 demandes d'hébergement alors même qu'il ne s'agissait pas d'un jour exceptionnel de grand froid. L'Observatoire constate une augmentation de 22 % des demandes par rapport à 2008, essentiellement liée aux appels de personnes en couple sans enfants et d'adultes accompagnés d'enfants. 12 % des requêtes émanaient de personnes qui contactaient le numéro pour la première fois et 32 % de sans-abri qui téléphonent chaque jour. La non-attribution d'hébergement s'explique par l'absence de places disponibles au moment de l'appel (43 % des cas), par le refus de l'hébergement proposé (5 %) ou encore parce que la personne a finalement trouvé une autre solution (5 %) (2). Le 2 novembre, ce sont donc 1 774 places qui ont été attribuées, à peine plus que le 17 décembre 2008 (1 752). Plus précisément, 72 % des demandes de personnes avec enfants ont donné lieu à un hébergement, contre 60 % pour les hommes seuls, 53 % pour les femmes seules, 52 % pour les couples sans enfants et 36 % pour les personnes en groupe sans enfants. L'hébergement s'est fait dans un centre d'hébergement d'urgence (54 % des cas) et à l'hôtel (43 % des cas, essentiellement des personnes avec enfants).
En plus de l'attribution d'un hébergement, les écoutants du 115 peuvent apporter d'autres réponses aux appelants. Ainsi, ont été comptabilisées au cours de l'enquête 153 orientations vers un travailleur social, 13 vers un dispositif pour les femmes victimes de violence, 23 vers une équipe mobile et dix vers une structure médicale.
(1) Enquête réalisée auprès de 30 départements représentants 75 % de l'activité du 115, disponible sur
(2) Alerté par le SAMU social de Paris de plusieurs refus d'hébergement dans la nuit très froide du 14 au 15 décembre, le secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, a demandé à l'ensemble des préfets que chaque demande de mise à l'abri soit désormais acceptée. Il a précisé que 8 000 places de renfort hivernal sont mobilisables au niveau national en plus des 108 000 places ouvertes tout au long de l'année.