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Un nouveau souffle pour le CSTS ?

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Le Conseil supérieur du travail social (CSTS), qui fait partie des commissions administratives prorogées par un décret du 4 juin dernier, devrait être réinstallé pour une septième mandature de cinq ans (contre trois auparavant) en janvier prochain. C'est ce qui a été annoncé à l'occasion du séminaire de valorisation des travaux de l'instance, le 30 novembre, ouvert par Fabrice Heyriès, directeur général de l'action sociale, et Brigitte Bouquet, vice-présidente du CSTS. Un arrêté devrait à cet effet redéfinir sa composition et son organisation. L'instance devrait à l'avenir comprendre, a indiqué Fabrice Heyriès, outre sa commission « éthique et déontologie » - qui se verrait ainsi institutionnalisée -, une commission permanente, une sous-commission chargée de l'élaboration d'un rapport dont le thème serait défini par le ministre chargé des affaires sociales - son président - et une autre devant travailler sur des thématiques d'actualité ayant un impact sur le travail social. « L'objectif est de renforcer son rôle en lui donnant plus de visibilité », indique Maryse Chaix, sous-directrice de l'animation territoriale et du travail social à la direction générale de l'action sociale. Le CSTS, qui pâtit aujourd'hui d'un déficit de reconnaissance, pourrait donc, comme d'ailleurs ses membres l'ont réclamé, voir son rôle d'expertise et de veille mieux pris en compte.

Pour l'heure, c'est un mauvais signal qui a été adressé aux membres de l'instance, par le biais de l'intervention - mal accueillie - du directeur de cabinet de Nadine Morano, secrétaire d'Etat chargée de la famille et de la solidarité, venu la représenter en clôture du séminaire. En détaillant les objectifs des prochains « états généraux de l'enfance », François Chieze a évoqué à nouveau la « surveillance » et le « contrôle » des familles par les services sociaux, semblant ignorer la levée de boucliers suscitée par ces termes depuis l'annonce de cet événement le 20 novembre (voir ci-dessous). « Le CSTS trouvera lors de ces travaux toute la place qui est la sienne », a néanmoins promis le directeur de cabinet. Il n'en reste pas moins que pour le conseil, la tâche de faire entendre la parole des travailleurs sociaux reste immense. « Le ministère souhaite associer le CSTS, ce qui est une marque de reconnaissance, mais nous veillerons à ce que cela n'aboutisse pas à une instrumentalisation », tient à préciser, méfiant, Didier Dubasque, vice-président de l'ANAS (Association nationale des assistants de service social). Parmi ses prochains sujets de réflexion, le CSTS a d'ores et déjà prévu de se pencher, à travers sa commission « éthique et déontologie », sur les risques d'une approche sécuritaire du travail social.

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