A l'occasion du 20e anniversaire de la Convention internationale des droits de l'enfant, le Conseil de l'Europe a adopté, le 18 novembre, des lignes directrices sur la protection de l'enfance contre la violence.
L'assemblée européenne souhaite que les 47 Etats membres adoptent « un dispositif national global » visant à protéger les droits de l'enfant et à éliminer les violences à leur encontre. Dans cet objectif, elle préconise, tout d'abord, la mise en place d'institutions indépendantes assurant la défense des enfants. A l'heure où, en France, le gouvernement prévoit de supprimer le défenseur des enfants (1), le Conseil de l'Europe estime nécessaire de créer, dans chaque Etat membre, une agence responsable de la protection des droits des enfants, et d'instituer un médiateur indépendant pouvant entendre les personnes concernées et proposer des solutions pour prévenir la perpétration de nouveaux actes de violence.
Il réclame également le lancement de campagnes d'information afin de renforcer la prise de conscience, par les Etats et par les individus, de leur obligation de prévenir et de condamner la violence, ainsi que d'assister les enfants victimes. Ces campagnes devraient, selon le Conseil, s'adresser en priorité aux parents et aux enseignants, mais aussi aux concepteurs et aux fournisseurs de jouets et de jeux sur Internet. L'information doit porter, selon lui, tant sur les conséquences néfastes de la violence que sur les principes d'une éducation positive amenant l'enfant à la maturité sans porter atteinte à son intégrité physique ou affective.
Enfin, selon le Conseil, l'attention doit avant tout être portée sur les enfants les plus vulnérables vivant en situation de pauvreté ou se trouvant dans un état de faiblesse en raison d'une maladie ou d'un handicap. Il estime ainsi que tout professionnel travaillant avec des enfants doit recevoir systématiquement une formation spécifique pour prévenir et détecter les violences dont ils peuvent être victimes.