La Commission européenne a adopté, le 20 novembre, le plan d'aide alimentaire aux personnes les plus démunies pour l'année 2010, pour lequel, comme en 2009, est alloué un budget de près de 500 millions d'euros. Dans ce cadre, un peu plus de 78 millions d'euros sont mis à la disposition de la France.
Un doute planait sur la reconduction de cette politique européenne, pourtant ancienne. En raison de la baisse drastique, ces dernières années, des stocks d'intervention (excédents agricoles de céréales, sucre, poudre de lait, beurre...), certains Etats membres, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, souhaitaient en effet voir la question traitée au niveau national ou, du moins, que le dispositif soit financé dans le cadre de la politique sociale, et non dans celui de la politique agricole commune. Ils ont été récemment soutenus, sur ce dernier point, par la Cour des comptes européenne (1).
Cette année, la quantité des stocks d'intervention disponibles a permis de couvrir largement les besoins et n'a donc nécessité qu'un recours restreint aux achats sur le marché. Malgré tout, la réduction durable des stocks d'intervention a abouti à l'élaboration, par la Commission européenne, d'un projet de réforme du programme qui prévoit de valider définitivement la possibilité d'acheter des denrées alimentaires sur le marché en cas d'insuffisance des stocks d'intervention. Une réforme qui n'a pas encore été adoptée par le Conseil européen.