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Le sida frappe aussi les femmes

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A l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, Arte diffuse dix courts métrages. Alors que la maladie se féminise, ils lèvent le voile sur le sujet, très peu abordé, de la séropositivité des femmes.

Le 1er décembre, dix réalisatrices participent à la Journée mondiale de lutte contre le sida, en donnant la parole à des femmes confrontées au virus. Les scénarios des dix courts métrages - fictions ou documentaires(1) - sont inspirés des témoignages de femmes militantes d'ActUp et/ou séropositives. Chacun, en trois petites minutes, montre à quel point la séropositivité des femmes se vit encore dans le secret, la stigmatisation et la honte. En France, 33 % des personnes atteintes par le VIH-sida sont des femmes. Pourtant, alors même que cette maladie se féminise (en 2004, le taux était de 31,5 % de femmes parmi les malades), celles-ci ne se sentent pas toujours concernées, dès lors qu'elles considèrent ne pas faire partie des populations dites « à risque ». Moins dépistées, elles sont aussi moins bien prises en charge, et souvent absentes des campagnes de prévention. Chaque film du cycle « Silence = Mortes » développe une problématique - l'emploi des personnes séropositives, la vie sentimentale, la transmission de la maladie au foetus, etc. - et raconte une histoire, un parcours. Rachida Krim a rencontré Juliette, jeune fille née séropositive, qui lui a confié les problèmes liés à son statut dans ses relations amoureuses. Elle en a fait Nina, un personnage qui se réfugie dans la danse et ne peut parler de son secret à celui qu'elle aime. « Je ne veux pas être associée à cette maladie : je suis Nina avant d'être séropo », affirme-t-elle.

« On ne tient plus compte de mes compétences mais de mon pronostic vital », s'agace Pascale, agent du service public, séropositive depuis 1984 et victime d'une discrimination à son travail après avoir révélé sa maladie. C'est son témoignage brut que filme, en plan-séquence, Sandrine Veysset. Quant à Sólveig Anspach, elle a rencontré Christine, capitaine d'une équipe de football féminin. Il y a vingt ans, celle-ci apprend qu'elle est séropositive, à la suite de son premier rapport sexuel. Après des années de dépression, Christine fait aujourd'hui de la prévention auprès des jeunes. Particulièrement touchante, Mélo, 14 ans, parle, dans le film de Christine Dory, de sa mère, qui lui a transmis le virus à la naissance, et de sa petite soeur, qui n'est pas séropositive, et dont elle est un peu jalouse...

« Silence = Mortes » - 10x3 min - Sur Arte, les mardi 1er décembre et mercredi 2 décembre

Notes

(1) Fruits de mer, de Brigitte Sy ; Christine, de Sólveig Anspach ; Pascale B., de Sandrine Veysset ; Comment dire, de Rachida Krim ; Mélo, 14 ans, de Christine Dory ; Action = militantes, de Valérie Mréjen ; Lulô Kanda, de Lola Frederich ; La poudre d'escampette, de Catherine Corsini ; Corps de dame, de Karin Albou ; Juliette, de Sylvie Ballyot.

CULTURE

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