«Dans un contexte [...] difficile pour les personnes aux revenus les plus faibles », le président de la République a décidé de reconduire cette année la prime de Noël, « dans des conditions tenant compte de la création du revenu de solidarité active (RSA) » intervenue le 1er juin dernier, a relayé le gouvernement dans un communiqué du 16 novembre.
Ainsi, elle concernera « l'ensemble des personnes pour lesquelles [la nouvelle prestation] s'est substituée au revenu minimum d'insertion (RMI) ou à l'allocation de parent isolé (API), c'est-à-dire [les] personnes pour lesquelles le RSA constitue la totalité ou l'essentiel des revenus ». Concrètement, percevront la prime les seuls bénéficiaires du RSA « socle » (personnes n'exerçant aucune activité professionnelle), le dispositif ne visant pas les bénéficiaires du RSA « chapeau » (personnes qui reprennent ou exercent une activité professionnelle et pour lesquelles le RSA constitue un complément de revenu).
La prime de Noël s'adressera pour la première fois aux « mères isolées avec des enfants à charge » - et plus largement aux parents assumant seuls la charge d'un ou de plusieurs enfants -, qui, « paradoxalement », jusqu'à présent, « n'avaient jamais le droit à ce complément de revenu ».
Pourront également bénéficier de la prime de Noël, comme les années précédentes, les chômeurs en fin de droits qui perçoivent l'allocation de solidarité spécifique (ASS) ou l'allocation équivalent retraite (AER). Dans les départements d'outre-mer, les allocataires du RMI, de l'API, de l'ASS et de l'AER y seront éligibles.
La prime de fin d'année sera versée « courant décembre » par les caisses d'allocations familiales ou de mutualité sociale agricole.
Son montant sera de 152,45 € pour une personne seule et de 228,67 € pour un foyer de deux personnes, avec 45 € de plus pour chaque personne supplémentaire à charge.