Lors de la réunion annuelle des cadres territoriaux de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) les 5 et 6 novembre, la ministre de la Justice leur a confirmé que la restructuration des services déconcentrés initiée dans le cadre de la révision générale des politiques publiques aurait bien lieu (1). Toutefois, pour tenir compte des spécificités locales, Michèle Alliot-Marie a réaffirmé que celle-ci pouvait être mise en oeuvre selon des calendriers modulables, la réorganisation devant s'achever au plus tard en 2011 (sur les réactions, voir ce numéro, page 19). Des déclarations qui interviennent après la récente tentative de suicide de la directrice départementale de la PJJ de Paris, illustrant le malaise du secteur face à cette réorganisation (2). Afin d'apaiser les tensions et pallier les incompréhensions, la ministre entend surtout faire un effort important de pédagogie pour expliquer la réorganisation territoriale. Aussi a-t-elle demandé au directeur de la PJJ, Philippe-Pierre Cabourdin, de rencontrer les directeurs de service au sein de chaque direction interrégionale, ce qu'il s'apprête à faire à compter du 19 novembre. En outre, afin d'accompagner les agents concernés par cette restructuration des services, Michèle Alliot-Marie souhaite que chaque agent concerné par la réorganisation fasse l'objet d'un suivi personnalisé.
Au-delà, la chancellerie s'est engagée à poursuivre l'élaboration d'une charte ministérielle du dialogue social qui, ensuite, sera déclinée dans la protection judiciaire de la jeunesse .
Signalons enfin que, lors du comité technique paritaire du 3 novembre, la direction de la PJJ a validé le principe de la création d'un observatoire des relations sociales et des conditions de travail, qui sera mis en place « au plus tôt » (3). Pour elle, cette instance pourrait, par exemple, « examiner les conditions du suivi du redéploiement des agents visés par la réorganisation territoriale », « suivre les agents ayant fait l'objet de violences dans le cadre de leurs fonctions » ou encore « proposer des actions pour améliorer les conditions de travail des agents ».
(1) Voir notamment ASH n° 2548 du 7-03-08, p. 14, n° 2587 du 19-12-08, p. 9, n° 2600 du 13-03-09, p. 14 et n° 2603 du 3-04-09, p. 20.
(3) En effet, un groupe de travail doit être installé prochainement afin de plancher sur les missions et les conditions de mise en oeuvre de cet observatoire.