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Prévention de la délinquance : l'Uniopss regrette l'absence de concertation

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Ni associée à l'élaboration du document du Comité interministériel de prévention de la délinquance (CIPD) déclinant « 50 mesures pour prévenir la délinquance et aider les victimes » (1), ni même consultée, l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) a fait part de son « étonnement » à Brice Hortefeux, ministre de l'Intérieur, dans une lettre qui lui a été adressée le 26 octobre. L'union juge la méthode employée d'autant plus surprenante que le Conseil national des villes préconisait, en mars dernier, que le nouveau plan de prévention de la délinquance soit précédé « d'une large consultation, en vue d'une appropriation et validation par les acteurs ». Les moyens d'actions proposées par le CIPD suscitent de « fortes inquiétudes » au sein du réseau, notamment celles concernant le partage d'informations et la parentalité. En effet, la systématisation de la création de groupes de travail et d'échanges au sein des conseils locaux de sécurité et prévention de la délinquance (CLSPD) devraient favoriser l'échange d'informations nominatives. « Or des protocoles ayant fait leurs preuves et comprenant des garde-fous préexistaient et ils n'ont pas été pris en compte », précise Karine Métayer, conseillère technique et responsable du pôle « enfance, jeunesse, familles » à l'Uniopss. « Quelle sera la finalité de ces réseaux d'échange ? », s'interroge-t-elle, rappelant que des pistes similaires avaient déjà fait polémique parmi les professionnels et les élus en 2007... Quant à la création d'un comité national de soutien à la parentalité, sous l'égide du secrétariat d'Etat à la famille, et à l'élaboration d'un guide méthodologique pour la création des nouveaux conseils pour les droits et devoirs des familles, l'Uniopss craint qu'elles ne conduisent à privilégier des actions stigmatisant les parents d'enfants délinquants, aux dépens d'actions de prévention globale permettant un accompagnement de tous les parents qui en ont besoin, au moment où ils en ont besoin. « Là aussi, le CIPD aurait pu s'appuyer sur l'expérience des réseaux d'écoute, d'appui et d'accompagnement des parents [REAAP] », regrette Karine Métayer.

L'Uniopss demande une audience au ministre afin d'échanger sur les préoccupations des organisations de son réseau.

Notes

(1) Voir ASH n° 2627 du 9-10-09, p.5 .

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