LA COORDINATION FRANÇAISE POUR LE DROIT D'ASILE (CFDA) lance un « cri d'alarme » en direction des pouvoirs publics et des parlementaires. Le budget pour 2010, « bien qu'en hausse de 12 % pour l'asile », ne permettra pas, estime-t-elle, de faire face à la crise de l'accueil des demandeurs d'asile. Celle-ci conjugue les effets d'une hausse du nombre des demandeurs (+ 20 % par rapport à 2008), d'un dispositif d'accueil engorgé (près de 5 000 personnes en attente d'une entrée en centre d'accueil pour demandeurs d'asile), d'une « régionalisation improvisée de l'admission au séjour, sans moyens supplémentaires pour les préfectures devenues seules compétentes en région » et d'« un démantèlement du dispositif de premier accueil, avec le remplacement de plateformes départementales existantes par des plateformes régionales dont les budgets sont minimaux ». Or seules 1 000 places nouvelles en centre d'accueil pour demandeurs d'asile devraient être créées, déplore la CFDA.
TRAVAILLEURS SANS-PAPIERS. Une quarantaine d'associations luttant contre la « surexploitation des sans-papiers contraints au travail dissimulé » devaient manifester, jeudi 5 novembre, devant l'Organisation internationale du travail et être reçues par son président. Elles demandent une régularisation globale, « seule solution » pour lutter contre l'état de non-droit dans lesquels se trouvent ceux - estimés entre 400 000 et 500 000 - qui paient des impôts et des cotisations sociales sans pouvoir bénéficier des droits et des prestations qui y sont attachés.