Dans une interview accordée le 29 octobre au journal 20 minutes, la ministre de la Justice a dévoilé les mesures qu'elle entend mettre en oeuvre, d'ici à l'été prochain, pour lutter contre les violences conjugales.
Elle va ainsi lancer le 23 novembre à Bobigny une première expérimentation pour « équiper une vingtaine de femmes - ou d'hommes - battu(e)s de portables d'urgence ». « Il suffira d'appuyer sur un bouton pour alerter la police, qui enverra immédiatement une équipe », a expliqué Michèle Alliot-Marie. Elle a également indiqué qu'elle souhaitait étendre aux concubins et aux pacsés la mesure d'éloignement du domicile conjugal en cas de violence avérée, mesure qui, aujourd'hui, ne s'applique qu'aux époux. Parallèlement, a insisté la garde des Sceaux, il faut développer le suivi des conjoints violents, actuellement expérimenté à Douai et à Arras. D'autres expérimentations en ce sens vont bientôt être lancées à Bordeaux, Dax, Grenoble et Rouen. Autre objectif : « créer une ordonnance de protection temporaire pour interdire à l'agresseur d'entrer en contact ou de séjourner à proximité de sa victime ». Une idée déjà émise à maintes reprises par Valérie Létard, lorsqu'elle était secrétaire d'Etat à la solidarité, et réaffirmée par les députés dans un récent rapport (1). Dans ce cadre, « des aides financières d'urgence pourront être débloquées pour aider les femmes à subvenir à leurs besoins, seules », a indiqué Michèle Alliot-Marie.