«Le dossier doit aboutir avant la création effective des futures structures de l'administration territoriale de l'Etat. C'est une condition de la cohabitation pacifiée des futurs cadres », défend l'Apiass (Association professionnelle des inspecteurs de l'action sanitaire et sociale), dans une lettre adressée au Premier ministre. En question, la revalorisation du statut des inspecteurs de l'action sanitaire et sociale (IASS). Ces professionnels, qui exercent actuellement des fonctions d'encadrement et de pilotage des politiques publiques dans les directions régionales et départementales des affaires sanitaires et sociales (DRASS et DDASS), vont en effet rejoindre les directions départementales interministérielles, les directions régionales de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale et les agences régionales de santé. Et sont appelés à travailler aux côtés d'autres corps de la fonction publique (notamment les inspecteurs de la jeunesse et des sports) ou de cadres administratifs de la sécurité sociale alors qu'ils ont un statut moins favorable en termes de déroulement de carrière et d'indice final (1). Ils ne pourront par exemple pas accéder aux postes de direction des futures organisations. Ils réclament donc la mise à parité de leur statut avec les professionnels avec lesquels ils devront coopérer. Portée déjà depuis plusieurs mois par le Sniass (Syndicat national des inspecteurs de l'action sanitaire et sociale) et par l'Association des directeurs de DDASS et de DRASS, cette demande se heurte actuellement au refus du ministère de la Fonction publique. Alors que le dossier est soumis à l'arbitrage interministériel, l'Apiass en appelle donc au Premier ministre pour lui donner une suite favorable. « Une question d'égalité de traitement. »
(1) L'échelon terminal du corps des IASS n'est pas en hors échelle B, comme c'est le cas pour le corps des inspecteurs de la jeunesse et des sports.