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La CGT lance une campagne d'actions contre le RSA

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L'abrogation du revenu de solidarité active (RSA) : c'est carrément ce que demande le comité national CGT des privés d'emploi, qui lance, à partir du 15 octobre, une campagne d'actions contre cette allocation. « Les actions dureront le temps que le gouvernement comprenne que le RSA n'est pas la réponse aux besoins des demandeurs d'emploi, ni des salariés », explique Anita Menendez, membre du bureau national. « Pour le bénéficiaire du RSA, il ne s'agit plus, comme avec le revenu minimum d'insertion (RMI), d'équilibre entre des droits et des devoirs réciproques, mais d'obligations auxquelles les pauvres sont soumis. » Elle évoque notamment le RSA « chapeau », pour lequel les postulants doivent remplir un questionnaire les obligeant à « se mettre à nu » devant l'administration : vérification des comptes (épargne, Livret d'épargne populaire...), évaluation du train de vie, solvabilité des parents... Témoignages à l'appui : « Une personne s'est rendue à la caisse d'allocations familiales [CAF] du Havre pour faire une demande de RSA. A l'examen de ses comptes en banque, il s'est avéré qu'elle avait 8 000 euros d'économies, qu'elle mettait de côté pour sa retraite. La CAF lui aurait rétorqué «Vous aurez le RSA quand vous aurez utilisé vos économies». » Il a été demandé à une autre jeune femme si ses parents étaient locataires ou propriétaires. Propriétaires d'un pavillon, ils touchent une petite retraite. « Elle a reçu, comme seule réponse, qu'ils pouvaient l'aider pour ses besoins alimentaires », s'insurge Anita Menendez.

Le comité national CGT des privés d'emploi s'oppose également au RSA « jeune actif », limité aux moins de 25 ans ayant travaillé deux ans au cours des trois dernières années (voir également les autres critiques ci-contre). « Pourquoi ne pas étendre le dispositif aux jeunes en apprentissage, en contrat de professionnalisation, aux étudiants salariés ? Ce sont pourtant des travailleurs, qui n'ont pas les moyens d'accéder à une autonomie », s'agace Geneviève Alexandre, autre membre du bureau national. Beaucoup de jeunes vivent chez leurs parents faute d'avoir les moyens d'être indépendants. Or le calcul du RSA se fait en fonction des revenus du foyer. « Faudra-t-il que les parents renoncent à leur part d'allocations familiales ? », se demande la responsable CGT.

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