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Le Conseil national du sida fait des propositions pour mieux intégrer le VIH dans les politiques du handicap

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Les troubles invalidants induits par le VIH, « discrets mais réellement handicapants », sont « trop souvent sous-estimés ou ignorés ». Ainsi, « une proportion importante des personnes touchées par l'épidémie reste confrontée à d'importantes difficultés d'accès, de maintien ou de retour à l'emploi ». C'est ce que dénonce le Conseil national du sida (CNS) dans un avis adopté le 10 septembre (1), où il plaide pour une meilleure prise en compte des personnes vivant avec le VIH dans les politiques du handicap.

Le CNS préconise tout d'abord de « faire évoluer les représentations du handicap » et de « rapprocher le monde du VIH et le monde du handicap ». Il estime ainsi que « les instances consultatives du handicap, au premier rang desquelles le Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH) et la conférence nationale sur le handicap, doivent s'ouvrir à la représentation des handicaps induits par les pathologies chroniques évolutives ». « Plus généralement, le monde du handicap doit élargir son regard et penser les situations de handicap y compris quand elles ne résultent pas d'un handicap traditionnel, reconnu et légitimé comme tel », analyse-t-il.

D'autres recommandations visent à améliorer la prise en compte des besoins des personnes vivant avec le VIH et d'autres pathologies chroniques évolutives par les organismes publics, notamment les maisons départementales des personnes handicapées (MDPH). Le CNS juge ainsi « impératif que chaque MDPH soit dotée d'un médecin coordonnateur » et recommande la poursuite des efforts pour améliorer la qualité de l'expertise médicale. Il réclame également la mise en oeuvre des « moyens techniques et humains nécessaires à un traitement des dossiers dans des délais raisonnables, et notamment dans les délais prévus par la réglementation en vigueur, actuellement rarement respectés ». Et plaide pour l'intégration des représentants d'associations de patients atteints de pathologies chroniques au sein des commissions des droits et de l'autonomie des personnes handicapées. Il appelle aussi l'Agefiph, en tant qu'animatrice du réseau des Cap emploi, à « sensibiliser davantage ces structures aux problématiques des maladies chroniques et particulièrement du VIH, compte tenu des enjeux de la confidentialité par rapport aux employeurs ».

Par ailleurs, le CNS « s'associe » aux recommandations émises en avril 2007 par le CNCPH (2) en estimant que les revenus d'existence des personnes handicapées « doivent être revalorisés afin d'atteindre le niveau du SMIC ». « A terme », il juge « souhaitable » une « simplification des dispositifs, dont la complexité est source de disparités, au profit de la création d'un revenu d'existence unique ». « Dans l'immédiat », il appelle à poursuivre la réforme de l'allocation aux adultes handicapés, notamment concernant l'amélioration des règles de cumul avec un revenu d'activité, la transposition des mécanismes de lissage des effets de seuil instaurés dans le cadre du revenu de solidarité active et la prise en compte de l'employabilité.

Notes

(1) Avis disponible sur www.cns.sante.fr.

(2) Voir ASH n° 2508 du 18-05-07, p. 8.

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