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Citoyens et justice et le CNIDFF font front commun contre les violences au sein du couple

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Deux réseaux, Citoyens et justice, fédération des associations socio-judiciaires, et le Centre national d'informations sur les droits des femmes et des familles (CNIDFF), ont décidé de faire front commun pour lutter contre les violences au sein du couple, tant en ce qui concerne la prise en charge des auteurs que des victimes. Il s'agit de rassembler leurs expertises réciproques sur ces deux publics pour renforcer leurs interventions et mener, au niveau national, des actions contribuant à l'amélioration des dispositifs. Malgré les constats successifs sur l'ampleur du phénomène et des conséquences multiples, des failles restent à combler, notamment en matière de prévention de la récidive, constate Denis L'Hour, directeur général de Citoyens et justice. « Nous considérons d'un commun accord que la manière dont les auteurs sont pris en charge a un impact important sur la manière dont les victimes peuvent s'en sortir », explique, de son côté, Annie Guilberteau, directrice générale du CNIDFF, qui a reçu 26 500 demandes d'information liées à des violences au sein du couple en 2008.

Les deux réseaux ont, le 22 septembre, signé une convention visant notamment à mettre en place un groupe de réflexion chargé de produire un document commun d'orientation sur les « aspects théoriques et techniques des violences faites aux femmes ». Les organisations veulent également développer le travail en réseau, promouvoir auprès des pouvoirs publics, de la représentation nationale et des autorités judiciaires les actions les plus adaptées à mettre en oeuvre et créer des modules de formation conjoints.

Plusieurs réflexions méritent d'être engagées, poursuit Annie Guilberteau, notamment sur la façon de considérer la place des victimes dans les mesures prises à l'égard des auteurs. « Le guide de l'action publique sur la lutte contre les violences au sein du couple, qui limite l'utilisation de la médiation pénale, n'empêche pas certains magistrats d'y avoir largement recours », précise la directrice générale du CNIDFF, interrogeant la pertinence de cette mesure en cas de violences conjugales.

Autre sujet : la loi du 26 mai 2004 qui permet l'éviction du conjoint violent du domicile conjugal est importante, « à condition que la sécurité de la victime soit garantie », notamment par le contrôle judiciaire. Dans la même logique, « il s'agit d'essayer de favoriser une doctrine que le ministère et les tribunaux de grande instance pourraient s'approprier pour harmoniser les réponses judiciaires », indique Denis L'Hour.

L'enjeu est donc de prendre en compte le phénomène dans sa globalité pour assurer son efficience. Pour cette raison également, l'accompagnement des auteurs ne devrait pas seulement se situer sur le plan de la relation interpersonnelle, mais « dans une dimension psycho-sociale, montrant que les violences au sein du couple sont le fruit d'un système d'inégalités », commente Annie Guilberteau.

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