Le ministère de la Solidarité et l'Agence nationale des services à la personne détaillent dans un guide pratique les mesures à mettre en oeuvre dans les services d'aide à domicile pour faire face à la pandémie de grippe A (H1N1) (1). « Le secteur des services à la personne et notamment les activités consistant à assurer une aide à la vie quotidienne revêtent une importance particulière, du fait même que la stratégie de prise en charge des malades s'appuie sur le traitement à domicile afin de ne pas saturer les établissements de santé », explique le guide. L'accent est plus particulièrement mis sur les mesures propres à assurer la continuité de l'activité du service. Le document évalue en effet à 40 % le taux d'absentéisme maximal du personnel, pouvant aller jusqu'à l'ensemble du personnel dans les petites structures.
Les responsables de services sont invités à désigner un « référent grippe » au sein de leur structure et à préparer un plan de continuité de l'activité (PCA) qui vise à la fois à assurer la protection du personnel et à maintenir l'activité.
L'élaboration du PCA implique en premier lieu d'identifier les conséquences de la pandémie pour le service : augmentation du nombre de malades, diminution des effectifs, possible indisponibilité du ou des responsables, défaillance des fournisseurs, perturbation des services d'intérêt commun (transports, crèches...), notamment. Afin de prévenir les risques et de protéger la santé des salariés, les responsables doivent en outre identifier les besoins du service en masques et leur affectation.
Autre consigne : identifier les ressources humaines nécessaires au fonctionnement du service. Après avoir déterminé quelles sont les activités internes ou externalisées indispensables, les responsables sont appelés à « redéployer les effectifs sur les fonctions vitales pour pallier l'absentéisme » et, si nécessaire, à recourir à du personnel extérieur (intérimaires, prêt de main-d'oeuvre entre entreprises, retraités).
Les responsables de services doivent en outre mettre en oeuvre des mesures de réorganisation afin de poursuivre l'activité, telles que prévoir des moyens de transport alternatifs en cas d'aménagement des transports en commun ou modifier les plages horaires de travail. D'autres mesures visent à gérer les conséquences financières.
A noter : en cas d'impossibilité d'assurer les services essentiels à la vie quotidienne des clients, l'organisme d'aide à domicile peut signaler les besoins de prise en charge au centre communal d'action sociale le plus proche.
Rappelant les règles d'hygiène de base, le guide détaille par ailleurs les règles d'hygiène que les personnels doivent respecter au domicile des personnes malades. Ainsi, il est recommandé aux professionnels de l'aide à domicile d'éviter tout contact physique avec la personne malade et de s'assurer qu'elle porte un masque anti-projections en leur présence. En cas de contact rapproché - moins de un mètre - comme l'aide à la toilette ou l'aide à l'alimentation, l'intervenant doit porter un masque de protection respiratoire. Des consignes sont également données s'agissant de l'entretien du domicile ou l'utilisation des objets de la personne malade.
En cas de suspicion de grippe chez un client, l'intervenant doit contacter dans les plus brefs délais son médecin traitant et un de ses proches.
(1) Disponible sur