Adapter les recommandations de bonnes pratiques professionnelles d'évaluation élaborées par l'Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements et services sociaux et médico-sociaux au champ de la réduction des risques pour les usagers de drogues. Tel est l'objet d'un guide réalisé au sein de la commission nationale « addictions » et édité par l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (1). Outil d'aide à la construction du questionnement évaluatif, à l'élaboration ou à l'utilisation d'un référentiel d'évaluation existant, le guide a une vocation pédagogique et n'est pas figé. En effet, « les évaluateurs sont vivement invités à le décliner pour l'adapter au mieux à leur situation particulière ».
Le processus d'évaluation se décompose en quatre étapes. La première consiste à sélectionner les questions évaluatives, regroupées en cinq catégories correspondant chacune à un critère d'appréciation spécifique : pertinence, cohérence, impact, efficacité, efficience. Il est recommandé à l'évaluateur de se concentrer sur les aspects visibles les plus critiques tels que l'émergence éventuelle de nouveaux besoins des usagers, les freins principaux auxquels les acteurs se sont heurtés dans la mise en oeuvre de leurs activités et l'adéquation des réponses apportées par rapport aux publics visés.
La seconde phase consiste dans la définition d'indicateurs permettant de qualifier les besoins des populations cibles, les moyens, les actions, les résultats attendus et les objectifs. Ces indicateurs doivent permettre de mesurer les écarts ou les tensions entre : les besoins identifiés et les objectifs définis (pertinence) ; les ressources, les activités, les résultats et les effets de l'intervention (cohérence) ; les objectifs définis et les résultats ou effets obtenus (efficacité) ; les ressources et les résultats ou effets obtenus (efficience).
Troisième étape : choisir une méthode de collecte et de traitement des informations. Le guide recommande d'établir un protocole d'évaluation incluant notamment les finalités de l'évaluation, le questionnement évaluatif, les indicateurs retenus, les modalités de collecte et d'analyse de l'information, le calendrier, le budget disponible ainsi que la composition de l'équipe d'évaluation.
Dernière phase, la présentation des conclusions de l'évaluation doit se faire séparément pour chaque question évaluative. Enfin, explique le guide, les recommandations portent « généralement » sur les aspects qui permettent une amélioration des activités et des pratiques.
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