La Commission européenne a proposé, le 10 septembre, d'autoriser l'accès à la base de données Eurodac aux services répressifs des Etats membres. Cette base de données regroupe les données personnelles et les empreintes digitales des demandeurs d'asile et des ressortissants des Etats tiers ayant franchi illégalement une frontière d'un pays de l'Union européenne (UE).
Jusqu'à présent, cette base de données n'a servi que la politique d'asile de l'UE et non une politique pénale. Mais pour la Commission, cette mesure est justifiée par la volonté d'améliorer la lutte contre les infractions pénales graves comme le terrorisme. Elle juge également qu'elle est proportionnée au but recherché dans la mesure où les données à caractère personnel ne seront délivrées qu'au terme d'une procédure spécifique et sous certaines conditions. Le commissaire européen Jacques Barrot, chargé de la Justice, des Libertés et de la Sécurité a expliqué que « les problèmes liés à la coopération transfrontalière entre les services répressifs ne peuvent être traités efficacement au niveau national ou sur la base d'accords bilatéraux ». En effet, « ces procédures sont trop longues et manquent d'efficacité », a-t-il précisé. L'utilisation de la base Eurodac centralisant toutes les empreintes doit donc permettre une comparaison plus rapide des données entre les Etats membres.