Il y a trente ans, les contrats à durée déterminée et les postes à temps partiel étaient atypiques. Aujourd'hui, trois millions de salariés ont signé des CDD et, dans la sidérurgie par exemple, 40 % des ouvriers sont des « précaires ». Selon le journaliste Paul Moreira, cette précarité trouve son origine dans le démantèlement de la métallurgie en Lorraine. A l'époque, les plans de fermeture donnent lieu à de très violentes altercations entre ouvriers et forces de l'ordre. Les chefs d'entreprise comprennent que, au lieu de « dégraisser » les permanents, on peut avoir recours à des salariés flexibles et à de la sous-traitance. De là émergent un sous-salariat et des injustices sociales colossales. A l'occasion de la semaine de l'emploi (du 21 au 25 septembre), France 5 propose une soirée consacrée à l'impact social et psychologique du travail précaire. Le reporter est allé à la rencontre de personnes prêtes à tout pour obtenir un emploi stable, quitte à être corvéables à merci, et dont les moyens de défense demeurent modestes : employées des sociétés d'autoroutes décidées à recourir aux prud'hommes, salariées des services à la personne aux emplois du temps à la limite de la légalité, intérimaires du secteur automobile sans proposition d'embauche depuis le début de la crise..., ils souffrent tous de ce « travail en miettes ».
Le travail en miettes - Paul Moreira - Sur France 5, le mardi 22 septembre à 20 h 35