La dégradation sur le marché du travail n'en finit pas de se confirmer au fil des mois. Selon l'INSEE (1), en moyenne sur le deuxième trimestre 2009, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) s'établissait à 9,1 % de la population active en métropole, soit près de 2,6 millions de personnes (9,5 % en incluant les départements d'outre-mer). Il faut remonter à début 2006 pour retrouver un tel taux, qui a augmenté de 0,6 point par rapport aux données révisées du premier trimestre.
Plus généralement, en métropole, 3,3 millions de personnes ne travaillaient pas au deuxième trimestre mais le souhaitaient, qu'elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour cela et qu'elles recherchent ou non un emploi.
Par ailleurs, le taux d'activité (2) des personnes de 15 à 64 ans s'élevait à 70,8 % (contre 70,4 % au premier trimestre), et leur taux d'emploi (3) ressortissait à 64,3 % (contre 64,4 %).
Autre indicateur en berne : en moyenne, 1 521 000 personnes étaient en situation de sous-emploi au sens du BIT, soit 5,9 % des personnes ayant un emploi (+ 0,6 point sur le trimestre). La hausse du sous-emploi depuis trois trimestres est « principalement liée au chômage technique ou partiel », explique l'INSEE : 319 000 personnes étaient dans cette situation au deuxième trimestre, soit un niveau équivalent à ce qui était observé... en 1993. Ce chiffre est en hausse de 160 000 personnes sur le trimestre.
(1) Informations rapides n° 227 du 3 septembre 2009 - Disponible sur
(2) Taux correspondant au rapport entre le nombre de personnes en activité (en emploi ou au chômage) et la population totale.
(3) Taux correspondant au rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la population totale.