Le secrétariat d'Etat à la famille et à la solidarité a rendu public un « dépliant » décrivant la conduite à tenir en cas de grippe A (H1N1) dans les établissements d'hébergement pour personnes handicapées. Objectifs des consignes : protéger les résidents, tout particulièrement les plus à risques de complications, protéger les personnels et maintenir l'activité de l'établissement. Sont concernés : les établissements hébergeant des personnes handicapées adultes, notamment les maisons d'accueil spécialisées, les foyers d'accueil médicalisé, les établissements pour personnes handicapées vieillissantes et les établissements hébergeant des enfants et des adolescents handicapés « qui ne pourraient fermer lors d'une pandémie ». Sauf complications, la prise en charge des résidents malades s'effectue dans l'établissement.
Dans le cadre du plan de continuité de l'activité, le directeur de l'établissement doit désigner un « référent grippe » (médecin ou toute personne qualifiée).
Au début de la pandémie, une mesure de restriction des visites pourra être préconisée par les autorités sanitaires pour retarder l'entrée du virus dans l'établissement.
Sont également rappelées les précautions standard à prendre au quotidien concernant l'hygiène des mains et le port de gants ainsi que les règles relatives à la vaccination des résidents et des personnels.
Dès le premier cas de grippe A, les établissements doivent mettre en oeuvre des mesures « barrières », telles que le maintien du résident malade dans sa chambre, si possible pendant la durée de la grippe, soit environ une semaine. L'application des règles d'hygiène doit également être renforcée.
Devant plusieurs cas de grippe A, les établissements doivent limiter ou arrêter les activités collectives. Le regroupement des résidents grippés dans un secteur géographique spécifique doit faire l'objet d'une « réflexion particulière » de la part des responsables des établissements.
La survenue d'au moins trois cas dans un délai de huit jours chez les personnes partageant les mêmes lieux (même étage, même service...), qu'elles soient résidentes ou membres du personnel, doit être signalée à la direction départementale des affaires sanitaires et sociales par le référent grippe ou, à défaut, par le gestionnaire de l'établissement.
Les responsables d'établissements doivent finaliser sans délai leur plan de continuité de l'activité (PCA). Objectif : permettre à la structure de continuer à fonctionner en période de pandémie malgré l'augmentation du nombre de malades, la diminution des effectifs ou encore des difficultés d'approvisionnement. « Dès à présent », les établissements sont invités à réfléchir aux possibilités de renforcement des effectifs à partir de personnes « ressources » en interne et en externe (intérimaires, associations, familles...).
Enfin, est-il rappelé, le PCA s'inscrit dans le cadre du plan « bleu » détaillant les modalités d'organisation à mettre en oeuvre en cas de crise sanitaire ou climatique. Chaque établissement est ainsi tenu d'établir des relations de partenariat avec un établissement de santé de référence afin de préparer la survenue de toute situation à risque infectieux dans l'établissement, notamment la grippe.
Disponible dans la docuthèque, rubrique « infos pratiques », sur www.ash.tm.fr}