«La fermeture d'une crèche devra être l'exception et non la règle », a indiqué Nadine Morano dans un communiqué du 4 septembre après avoir rendu public un « dépliant » sur la conduite à tenir en cas de grippe A (H1N1) dans les établissements d'accueil du jeune enfant (1). Ces consignes s'adressent notamment aux crèches, aux haltes-garderies et aux jardins d'enfants.
L'accueil du jeune enfant représente un « enjeu tout particulier [...] dans la mesure où le maintien de l'activité économique en dépend en partie », souligne le document. C'est pourquoi les consignes portent notamment sur l'élaboration du plan de continuité de l'activité (PCA). Les gestionnaires d'établissement qui ne l'ont pas encore fait doivent donc finaliser leur PCA. Afin de permettre à la structure de fonctionner malgré l'absence d'une grande partie de son personnel, le plan de continuité de l'activité peut prévoir le recours :
à la mutualisation des personnels de direction de plusieurs établissements ;
au prêt de personnel entre établissements de droit privé ou à la mise à disposition de personnel relevant de la fonction publique territoriale ;
à du personnel intérimaire ;
à la mobilisation de capacités d'accueil disponibles dans d'autres structures d'accueil, chez les assistantes maternelles ou encore dans le secteur des services à la personne.
Si un enfant présente des symptômes de la grippe A, il doit être isolé dans l'attente de sa prise en charge médicale et écarté des activités collectives. Si l'isolement dans un lieu spécifique prévu à cet effet n'est pas possible, il est recommandé de respecter, si possible, une distance de deux mètres entre l'enfant malade et les autres. L'enfant malade ne doit plus être accueilli par la structure jusqu'à la fin de la période de contagiosité (environ sept jours). Si un des membres du personnel est atteint par le virus de la grippe, il doit cesser son activité. Tout cas groupé de grippe A - au moins trois cas en moins d'une semaine chez des personnes partageant les mêmes lieux (enfants accueillis ou membres du personnel) - doit être signalé à la direction départementale des affaires sanitaires et sociales (DDASS). Si la situation le justifie, après évaluation de la DDASS, le directeur de l'établissement doit solliciter les autorités préfectorales en vue d'une fermeture. La réouverture de la structure sera également soumise à l'appréciation du préfet.
D'autres consignes portent sur les règles d'hygiène des mains, des locaux et des matériels, de vaccination des personnels et de port du masque.
(1) Disponible sur