Difficultés d'insertion, déboires professionnels ou galère tout court, Catherine, Nadjet, Patricia, Zulmira, Alexis, Ben Younès, Gérard et Steve ont eu besoin, à un moment, de trouver un lieu pour mieux repartir. Un endroit où ils pourraient s'investir dans de nouvelles activités, voire apprendre un nouveau métier, mais aussi nouer ou renouer des liens sociaux. C'est dans un jardin d'insertion qu'ils ont vécu cette parenthèse salutaire. Une exposition photographique itinérante, accompagnée de longs témoignages, retrace leurs expériences au coeur de ces jardins destinés à remobiliser et à réinsérer des personnes en difficulté. Le photographe Stéphane Lagoutte a sillonné l'Ile-de-France, où une quarantaine de jardins d'insertion se répartissent en deux types : ceux qui remobilisent par l'activité de jardinage - les jardiniers n'y sont pas rémunérés, mais profitent d'une structure qui les aide à sortir de chez eux, afin de rencontrer d'autres personnes et de s'investir dans un travail collectif ; et ceux qui réinsèrent par l'activité économique - les maraîchers ou jardiniers y bénéficient de contrats aidés et produisent des fruits et légumes destinés à être vendus, sous forme de paniers. Pourquoi le jardinage ? Parce que le travail de la terre replace la personne dans un rythme naturel. Et qu'il a un sens : on plante, on sème, on cultive et on récolte le résultat de ses efforts. « C'est l'ANPE qui m'a proposé ce contrat. Ça ne m'a pas déplu, raconte Patricia, 51 ans, l'un des piliers des Jardins de l'espoir de Meudon-la-Forêt. C'est à l'air, et c'est valorisant de voir pousser ce qu'on a planté. »
« Les Racines de l'espérance » - Stéphane Lagoutte et Isabelle Palacin - Du 15 septembre au 31 octobre, à la Ferme du parc des Meuniers - 60, rue Charles-Nungesser - 94290 Villeneuvele-Roi -