Protéger les résidents, les personnels et maintenir l'activité de l'établissement. Tel est l'objectif des consignes diffusées par le ministère de la Solidarité et le secrétariat d'Etat chargé des aînés en prévention de la pandémie de grippe A (H1N1) dans une fiche technique adressée aux responsables des établissements d'hébergement pour personnes âgées (EHPA). Un document « questions-réponses » sur la conduite à tenir en période de pandémie grippale est en outre disponible sur
« Dès à présent », le responsable de l'établissement doit, s'il ne l'a pas déjà fait dans le cadre de son plan de continuité de l'activité (PCA), désigner un « référent grippe » chargé de s'assurer de l'application des mesures. Dans les établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD), il s'agit du médecin coordonnateur.
Au titre des « précautions standard à prendre au quotidien », sont rappelées les règles relatives à l'hygiène des mains et au port de gants. A noter : les autorités sanitaires pourront, au début de la pandémie, préconiser une restriction des visites pour retarder l'entrée du virus dans l'établissement.
Dès le premier cas de grippe A, des « mesures barrières » autour du résident malade doivent être mises en oeuvre. Elles consistent notamment dans le « maintien du résident dans sa chambre, dans la mesure du possible, pendant la durée de la grippe, soit environ une semaine après le début des signes cliniques ». Devant plusieurs cas de grippe, il est demandé d'arrêter les activités collectives et de regrouper les résidents grippés dans un « secteur géographique spécifique ».
La survenue d'au moins trois cas dans un délai de huit jours chez les personnes partageant les mêmes lieux, qu'elles soient résidentes ou membres du personnel, doit être signalée à la direction départementale des affaires sanitaires et sociales par le médecin coordonnateur de l'EHPAD, le référent grippe ou le gestionnaire de l'établissement, ou encore le professionnel de santé chargé du signalement des infections nosocomiales si l'établissement est géré par un établissement de santé.
La prise en charge des résidents malades s'effectue dans l'établissement. En cas de complications, ils sont adressés à l'hôpital par le médecin traitant en lien avec le SAMU. En cas d'indisponibilité du médecin traitant, le médecin coordonnateur est habilité à faire des prescriptions. Il est également chargé, dans le cadre de la préparation du PCA, d'organiser avec les médecins libéraux qui interviennent dans l'établissement la prise en charge médicale des résidents 24 h/24 pendant la pandémie.
La prise en charge des résidents se faisant au sein de l'établissement, les gestionnaires d'EHPA doivent prévoir de maintenir l'activité malgré un absentéisme important de leur personnel. Le ministère table sur un absentéisme maximal de 40 %, pouvant atteindre l'ensemble du personnel simultanément dans les petites structures.
Les EHPA doivent donc, s'ils ne l'ont pas encore fait, finaliser sans délai leur plan de continuité de l'activité. Celui-ci doit être fondé sur un examen des conséquences vraisemblables de la pandémie sur l'activité habituelle, sur l'identification et la hiérarchisation des missions devant être assurées en toutes circonstances, de celles pouvant être interrompues pendant une à deux semaines et de celles pouvant l'être de huit à 12 semaines. Les ressources nécessaires à la continuité des activités indispensables doivent être évaluées : moyens humains et matériels, affectations financières, conseil juridique...
Fiche technique disponible dans la docuthèque, rubrique « infos pratiques », sur www.ash.tm.fr}