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PAPA ? Le père du petit Felipe n'a pas de nom. Adolescent attardé qui vit aux crochets de sa femme, il a déjà du mal à croire qu'il vient d'être papa. Alors quand il comprend, aux explications techniques du médecin, que son fils est atteint de trisomie 21, il ne peut pas l'accepter. Il tente d'abord de fuir, en souhaitant la disparition de l'enfant, son seul espoir pendant quelques pages. Aussi froidement que le médecin, l'auteur brésilien du Fils du printemps, Cristovão Tezza, décrit les émotions du père de Felipe, sans porter de jugement. Comme s'il se trouvait sous le crâne de son personnage. Ce père qui, enfermé dans son désespoir, ne regarde plus sa femme. C'est pourquoi le lecteur n'aura aucune idée de l'apparence de celle-ci. Ni des autres, ni des lieux, ni des rues, ni des maisons de São Paulo. Le père voit son fils handicapé, ne voit que son fils et se voit, lui, en miroir, qui peine à grandir. Pourtant, petit à petit, son champ de vision s'élargit. Il commence à prendre pour défi le perfectionnement de l'enfant, qui s'essaie aux diverses pratiques et gymnastiques du moment, à se réjouir de le voir se mettre à marcher, à parler, et même à se passionner, comme lui, pour le football. Il ne s'agit ni d'une happy end ni d'une tragédie. Il s'agit de renoncements qui ne sont pas des capitulations. C'est ainsi que le père accepte sa vie : celle du père du petit Felipe. Et c'est ainsi que Cristovão Tezza le décrit merveilleusement bien, d'une plume précise mais douce, implacable mais tendre.

Le fils du printemps - Cristovão Tezza - Ed. Métailié - 17 €

CULTURE

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