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L'Uniopss propose de nouvelles pistes pour une politique de santé

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Deux ans et demi après la publication de ses Dix priorités pour une politique globale de santé (1), l'Uniopss (Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux) actualise son état des lieux (2) et propose de nouvelles actions à l'aube de la mise en oeuvre de la loi « hôpital, patients, santé et territoires ». Il en ressort que si cette dernière est porteuse d'espoirs, notamment pour la coordination des acteurs, elle comporte des risques pour le secteur associatif. Plus inquiétant, elle ne permettra pas la mise en place d'une politique de prévention et de promotion de la santé, qui reste insuffisante ; elle ne fait que fixer un cadre d'action renvoyant les mesures concrètes à la réforme de la loi de santé publique. Même constat concernant les inégalités d'accès aux soins, que la nouvelle loi ne permet pas de résorber. Du côté de l'assurance maladie, l'Uniopss réaffirme ses propositions en faveurs d'un système solidaire et de haut niveau de couverture alors même que les plans d'économies successifs ont été adoptés « au prix d'un recul de la prise en charge ». Concernant les usagers, elle constate que leur représentation et la préservation de leurs droits demeurent fragiles.

Son propos est plus positif sur les agences régionales de santé (ARS) auxquelles elle était favorable. En effet, alors qu'en 2006, elle déplorait le cloisonnement des organes de décision comme des politiques de santé, conduisant à une réponse partielle aux besoins, elle voit dans les ARS la possibilité d'une « articulation plus forte de l'action de l'Etat et de l'assurance maladie, ainsi [que d']une meilleure coordination des acteurs oeuvrant pour la santé et l'accompagnement médico-social ». De même, cette loi va dans le sens d'une coopération entre professionnels de santé et structures médico-sociales. Cependant, craignant de voir le médico-social noyé dans le sanitaire, elle propose que la politique de santé soit fondée sur « l'observation sociale partagée et la concertation préalable », notamment à travers les deux commissions de coordination qui associent services de l'Etat, collectivités territoriales, organismes de sécurité sociale.

Par ailleurs, alors que la loi conforte « une vision concurrentielle entre les différents acteurs », qui se traduit notamment par la généralisation des appels d'offres, l'Uniopss constate que la plus-value du secteur privé non lucratif doit « plus que jamais être démontrée ». Elle propose de développer de « véritables » conventions dans la relation entre associations et pouvoirs publics et de permettre d'autres modalités que le recours systématique à la formule de l'appel à projets.

Elle appelle aussi à l'élaboration d'une grande loi de santé mentale articulant les différents volets que sont la prévention, la promotion de la santé, les soins, le suivi et la réinsertion.

Notes

(1) Voir ASH n° 2485 du 22-12-06, p. 39.

(2) Disponible sur www.uniopss.asso.fr.

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