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Migrants à Paris et à Calais : FTDA dénonce des moyens insuffisants

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«Le compte n'y est toujours pas ». C'est la réaction de France terre d'asile (FTDA) au bilan de l'action de l'Etat menée à Calais (voir ce numéro, page 24). Selon l'association, sur une « file active mensuelle » d'environ 500 migrants à Calais, seules quelque 30 personnes bénéficient chaque mois d'une solution adaptée à leur souhait - retour volontaire (128 en sept mois) ou accès à la protection internationale. Pour mettre fin à l'errance et à la « nomadisation » de milliers de personnes privées de droits, elle réclame la fin de « l'application mécanique du règlement Dublin II », qui renvoie l'examen de la demande d'asile à l'Etat membre ayant facilité l'entrée de l'étranger dans l'Union européenne.

L'association s'alarme par ailleurs de la situation à Paris, où « plus de 70 personnes de nationalité afghane, titulaires d'une autorisation de séjour, sont en attente - pour certains depuis deux à trois mois - d'une place d'hébergement en centre d'accueil pour demandeurs d'asile (CADA) et dorment pour la plupart dans la rue ou dans des hébergements au jour le jour ». Aussi France terre d'asile demande-t-elle « au minimum » la création immédiate de 500 places en CADA par anticipation du budget de 2010. L'augmentation des capacités d'accueil est d'autant plus urgente que la Ville de Paris a décidé, le 19 août, la fermeture la nuit du jardin Villemin, près de la gare de l'Est, où dort une centaine d'exilés. Autre inquiétude : la pérennité du dispositif parisien d'accueil des mineurs étrangers isolés, financé par l'Etat, mais « reconduit mois par mois sans cohérence d'ensemble, sans possibilité de consolider les équipes ».

Ces reproches ont entraîné une réponse immédiate du ministère. Un courrier du 7 août du directeur de cabinet d'Eric Besson indique que la totalité des personnes déposant une demande d'asile à la sous-préfecture de Calais est orientée en CADA dans un délai n'excédant pas un mois. Entre mai dernier et le 30 juin, « 33 demandeurs d'asile ont été admis dans le dispositif national d'accueil ». Si « 25 personnes sont de fait en attente », elles sont prises en charge « dans des structures d'hébergement d'urgence pour lesquelles des crédits significatifs ont été consentis », précise-t-il. A Paris, « la quasi-totalité des personnes de nationalité afghane en attente d'une place en CADA [...] est hébergée à l'hôtel et perçoit, de l'Etat, une allocation temporaire d'attente ». Il indique que 1 000 places en CADA seront créées en 2010. Pour répondre à l'augmentation des demandes d'asile en 2009, poursuit le courrier, le ministère vient de « déléguer des crédits complémentaires pour l'hébergement d'urgence aux préfets de région et de département ».

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