LA DEMANDE D'EXPULSION DES ROMS d'un terrain appartenant à l'Etat, à Saint-Denis, qui étaient hébergés depuis le 26 mai dans des tentes d'urgence dressées par Médecins du monde, a été rejetée le 20 juillet par le tribunal de grande instance de Bobigny. Le juge reconnaît dans son ordonnance que l'association « est intervenue dans un but humanitaire pour secourir des populations en difficulté », se félicite Médecins du monde, « compte tenu de l'urgence et dans l'attente d'une solution pérenne ». Le ministre de l'Immigration a déjà annoncé un nouveau recours de l'Etat, expliquant le 21 juillet à l'Assemblée nationale que « le TGI a reconnu illicite l'occupation d'un terrain tout en rejetant le recours de l'Etat comme étant mal orienté ». Le tribunal a en effet considéré que l'association, assignée en référé par la préfecture, ne pouvait être considérée comme le représentant des occupants.
TRAITE DES ÊTRES HUMAINS. Le dispositif national d'accueil et de protection des victimes de la traite des êtres humains diffuse un film d'information tant à l'attention des services sociaux et de santé que des services de police, leur permettant d'identifier et d'accompagner les victimes d'esclavage, d'exploitation sexuelle ou de mendicité forcée. La première partie rappelle le cadre juridique de leur protection, tandis que la seconde informe les victimes identifiées sur leurs droits, en neuf langues - bulgare, roumain, anglais, russe, espagnol, arabe classique, hindi, portugais et français.