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UN MARI SI JE VEUX. A 17 ans, Sonia a fugué de chez elle. Elle refusait le mariage que voulaient lui imposer ses parents. Comme elle, elles seraient 70 000 en France à se voir mariées de force par leurs proches, mais aucune enquête officielle n'a jamais été lancée. Si les pouvoirs publics envisagent des poursuites pénales contre ceux qui usent de menaces ou de pressions pour marier une fille contre son gré, cela fait débat : la plupart des jeunes filles refusent de porter plainte contre leur famille.

L'émission de France Culture donne la parole au Planning familial de Montpellier, qui a créé un réseau spécifique pour aider les jeunes victimes à rompre le silence. Il forme notamment les assistantes sociales à la prise en charge de ces adolescentes et a monté un dispositif de familles d'accueil(1). Le micro est également tendu vers Nadia. Dans les années 1980, elle a subi un mariage forcé et rencontré des difficultés pour trouver de l'aide. En 1998, elle a fondé en région parisienne l'association « Voix de femmes », qui agit en milieu scolaire en faisant de la prévention, de la sensibilisation, « sans donner des faux espoirs ».