Sara (interprétée par Aïssa Maïga), jeune Malienne, débarque à Roissy avec sa cousine Zina. Elle rêve de Barbès et de devenir peintre, comme Jean-Michel Basquiat. Elle sera prostituée dans un bar sordide de Montreuil, entre les mains d'Omar et de Brigitte, qui lui ont retiré ses papiers. Un jour, Sara retrouve sa cousine morte, leurs économies envolées. Omar l'a tabassée à mort. Sara explose. Armée d'un tournevis, elle devient guerrière. Et n'aura de cesse qu'elle n'ait tué tous ceux qu'elle juge responsables.
Moins violent et glauque que le roman dont il est inspiré - Quand la ville mord, de Marc Villard (Ed. La Branche, 2006) -, ce téléfilm au scénario quelque peu improbable dépeint néanmoins précisément, mais sans regard voyeur, le milieu de l'esclavage sexuel et du proxénétisme africain à Paris. Cet été, France 2 a sollicité des cinéastes pour adapter huit romans noirs de la collection « Suite noire ». Connue pour ses documentaires sur la banlieue (Une poste à La Courneuve, en 1994, Chronique d'une banlieue ordinaire, en 1992...), Dominique Cabrera contait dans Folle embellie (2003), son dernier long métrage de fiction, l'histoire de malades psychiatriques s'échappant de leur hôpital. Tout naturellement, cette cinéaste du social s'est penchée sur l'aventure de Sara, car « c'est l'histoire d'une femme traquée, trompée, abusée, qui se bat et se débat ».
Quand la ville mord - Dominique Cabrera - 60 min - Diffusé le 26 juillet à 22 h 50 sur France 2 -