Nées il y a près de 30 ans, les petites unités de vie (PUV), structures de moins de 25 lits accueillant des personnes âgées, sont encore trop rares. Et parmi les 1 013 disséminées sur tout le territoire et recensées par la Fondation Médéric-Alzheimer, seules 460 déclarent accueillir, à l'entrée, des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. Or ces établissements représentent une réponse intéressante pour ce public, tant ils sont « emblématiques d'une recherche de proximité et d'un accompagnement individualisé », assure Marie-Jo Guisset-Martinez, responsable du pôle « initiatives locales » de la fondation. C'est pourquoi cette dernière a mené une enquête spécifique visant à analyser leurs caractéristiques (1). 328 petites unités de vie ont répondu, représentant 5 776 places, soit une moyenne de 18 places par structure. Qu'elles soient de statut privé non lucratif (43 %), public (23 %) ou privé commercial (34 %), seules 14 % se consacrent exclusivement à l'hébergement des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer, les autres privilégiant une « mixité ». Les effectifs s'y élèvent en moyenne à 0,48 ETP par place (tous types de personnels confondus). L'enquête repère quatre types de petites unités : celles qui privilégient la sécurité et le professionnalisme des équipes, celles qui mettent l'accent sur les relations avec l'extérieur, celles qui favorisent le mode de vie familial et, enfin, celles qui privilégient l'adaptation aux situations particulières et l'implication des familles. « Aucune structure ne parvenant à relever l'ensemble de ces défis, elles ont préféré axer leurs efforts dans deux ou trois directions », précise Bernadette Puijalon, anthropologue.
(1) Etude complète à lire dans La lettre de l'Observatoire n° 10 - Juillet 2009 - Fondation Médéric-Alzheimer : 30, rue de Prony - 75017 Paris -Tél. 01 56 79 17 91 -