Au travers d'un « arrangement administratif » signé le 6 juillet par le ministre français de l'Immigration, Eric Besson, et son homologue britannique, Phil Woolas, Paris et Londres sont convenus de renforcer leur coopération pour lutter contre la présence croissante d'étrangers en situation irrégulière sur les littoraux de la Manche et de la mer du Nord (1).
Les deux pays se sont engagés en particulier à « augmenter de manière significative le nombre de retours forcés d'étrangers en situation irrégulière et leur réintégration dans leurs pays d'origine ou de transit ». Et ce « notamment par le biais de programmes nationaux pour effectuer un nombre significatif de retours forcés » de clandestins « de nationalité clés », « d'activités conjointes en matière de retours en fonction des besoins » et « d'échanges de bonnes pratiques et d'expertise ».
Les deux parties sont convenues que ces retours forcés « seront mis en oeuvre lorsque les individus concernés ne demandent pas l'asile ou ne sont pas éligibles à l'asile sur le territoire respectif de la France et du Royaume-Uni où ils se trouvent, et lorsqu'ils refusent une offre de retour volontaire ». Et que, en outre, ces retours « seront conduits en tenant compte de la situation dans les pays concernés ».
Les gouvernements français et britannique se sont également accordés pour renforcer la sécurité de leur frontière commune, en vue notamment de la rendre étanche à l'immigration clandestine et ses filières. Dans cette optique, l'arrangement administratif prévoit, entre autres, la création à Calais d'un « centre de coordination conjoint chargé de recueillir et de partager toutes les informations nécessaires au contrôle des biens et des personnes circulant entre les deux pays ». Toutes les nouvelles dépenses d'investissement, de maintenance et de fonctionnement permettant d'étanchéifier la frontière seront prises en charge par la partie britannique.
(1) Le texte de l'arrangement administratif est disponible sur