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L'USH réclame un changement de cap du gouvernement pour développer une offre de logements abordable

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«Le logement social doit redevenir la priorité de la politique du logement en France », a déclaré, le 30 juin, Thierry Repentin, président de l'Union sociale pour l'habitat (USH) (1), invitant le nouveau secrétaire d'Etat au logement, Benoist Apparu, à rompre avec le bilan « peu glorieux » du ministère précédent et à se mobiliser pour créer les conditions d'une offre abordable, là où elle est nécessaire. De leur côté, les organismes HLM « se sont retroussés les manches » face à la pénurie de logements abordables, avant tout territoriale (90 % des logements sociaux sont concentrés dans moins de 2 000 communes). 91 500 nouveaux logements sociaux devraient ainsi être financés en 2009 (contre 74 500 en 2008), auxquels devraient s'ajouter 15 000 logements en accession sociale à la propriété. Reste qu'avec toujours moins d'aides de l'Etat, « l'acrobatie financière » des HLM trouve ses limites. D'autant qu'après une chute de près de 30 % des aides à la pierre dans la loi de finances pour 2009, hors plan de relance, le président de l'USH redoute un projet de budget pour 2010 « plus dramatique encore », dénonçant la préférence du gouvernement pour les aides fiscales avec peu ou pas de contreparties sociales, « qui se fait au détriment de la constitution d'un patrimoine social pérenne ». Le mouvement s'est également investi dans les opérations de renouvellement urbain (13 000 décisions de financement de logements en 2008 et 45 000 logements réhabilités chaque année), mais « sans une enveloppe supplémentaire de 1,5 milliard d'euros », celles déjà conventionnées ne pourront pas être menées à leur terme, avertit Thierry Repentin. Enfin, dernière préoccupation, la gestion des attributions, qui fait l'objet d'attentes parfois contradictoires de la société, puisqu'il s'agit d'assurer l'égalité de traitement, la mise en oeuvre du droit au logement et la mixité sociale. Sachant que le parc social se paupérise : la proportion de ménages pauvres y est passée de 16 % en 1988 à 24 % en 2006 et 74 % des locataires appartiennent à la partie la moins favorisée de la population (moins de 2 100 € de revenus mensuels). Si les organismes HLM s'engagent aujourd'hui dans la mise en place de fichiers partagés de la demande sur les territoires, une meilleure répartition de l'offre passe aussi par le respect de l'article 55 de la loi sur la solidarité et le renouvellement urbains, insiste Thierry Repentin, qui demande au nouveau gouvernement de mettre en oeuvre les dispositions de préemption de terrains par l'Etat en cas de carence de la commune.

Notes

(1) USH : 14, rue Lord-Byron - 75384 Paris cedex 08 - Tél. 01 40 75 78 00.

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