Recevoir la newsletter

La MSA se penche sur le vieillissement en milieu rural

Article réservé aux abonnés

«La dépendance des personnes âgées est plus sévère en milieu rural que dans les zones urbaines. » Tel est l'un des premiers résultats de l'étude épidémiologique, lancée en 2007, par la Mutualité sociale agricole de Gironde, la caisse centrale de la MSA et le groupe Agrica, sur la santé des personnes âgées du monde agricole et rural. Conduite par l'université de médecine de Bordeaux-II, cette vaste enquête, menée sur cinq ans, implique une cohorte de 1 000 retraités agricoles, vivant en milieu rural en Gironde. Ils ont en moyenne 76 ans, 39 % sont des femmes et un quart d'entre eux sont veufs.

A mi-parcours, la MSA livre des premiers résultats, avant tout quantitatifs. Parmi les grandes tendances, l'étude montre que dans l'ensemble, les retraités ruraux sont plutôt moins mobiles que les citadins : 8,3 % d'entre eux ont des troubles de mobilité sévère pour les activités de la vie quotidienne. S'ils restent aussi plus souvent confinés à leur domicile ou dans leur proche voisinage (12 % pour les retraités ruraux contre 3 % en zone urbaine), ils ressentent cependant peu l'isolement.

« Etonnamment, ces personnes sont en meilleure santé que les populations identiques vivant en ville », remarque l'étude, ce qui s'expliquerait par l'exercice physique qu'elles ont pratiqué pendant toute leur vie active et qu'elles poursuivent. Pour autant, 30 % de la cohorte présente une hypertension, un chiffre comparable à celui obtenu en milieu urbain. Si la moitié des retraités estime être en bonne santé, les visites médicales menées dans le cadre de l'enquête montrent néanmoins qu'un sur quatre a « des soucis de santé ». La déficience visuelle touche 56 % d'entre eux, parmi lesquels 9 % n'ont aucune correction. Sur les 22 % qui ont une déficience auditive modérée à sévère, moins d'un tiers la corrigent. De même, parmi les personnes qui ont des problèmes dentaires (25 %), 40 % n'ont pas de prothèse. Les intéressés - dont plus de la moitié vivent avec moins de 1 000 € par mois - évoquent un manque de ressources pour recourir à des appareils adaptés. En effet, les retraités interrogés « consultent un médecin et traitent avant tout les pathologies prises en charge par la sécurité sociale et pour lesquels les taux de remboursement sont élevés », précise l'étude, qui signale que le médecin généraliste joue néanmoins un rôle clé dans la sensibilisation des populations aux risques de déficits sensoriels.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur