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La composition du Haut Conseil de la famille mise en cause

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L'installation du Haut Conseil de la famille, le 5 juin dernier (voir ce numéro, page 16) ne fait pas l'unanimité. Seule l'Union nationale des associations familiales (UNAF), fortement impliquée, accueille avec satisfaction cette nouvelle instance de 52 membres succédant à la conférence annuelle de la famille. Elle insiste néanmoins sur la nécessité que le Haut Conseil aborde les questions de politique familiale « de manière globale » et que ses travaux, qui concerneront prioritairement la refonte des congés parentaux, débouchent sur des mesures concrètes « pour améliorer la situation des familles et les conforter dans leurs responsabilités ».

Pour l'Union des familles en Europe (UFE), qui n'est pas représentée au Haut Conseil, le fait que, sur les 14 représentants du mouvement familial, sept soient désignés par l'UNAF et sept soient issus de mouvements familiaux agréés par cette union, relève d'« une atteinte inacceptable aux libertés d'association et d'expression ». Elle estime que l'UNAF n'est pas représentative des familles et mène « une politique très complaisante à l'égard des pouvoirs publics ». L'association a formé un recours contentieux pour excès de pouvoir contre le décret devant le Conseil d'Etat. Quatre syndicats (CFTC, CGC, CGT, FO) critiquent également cette composition, au point qu'ils ont décidé de boycotter l'instance. L'ensemble des organisations syndicales n'y disposent en effet que de 14 sièges, soit autant que la seule UNAF. La CGT regrette « la place hégémonique » octroyée à cette union et réclame « un nouvel équilibre ». « La légitimité à s'exprimer sur le rapport entre vie professionnelle et vie familiale appartient aux partenaires sociaux, représentants élus des travailleurs », ajoute la CFTC. Egalement en désaccord avec cette composition, la CFDT a néanmoins choisi de désigner deux représentants.

Le président de l'Union nationale des associations familiales regrette cette polémique. « Notre union, dont la légitimité tient d'une existence institutionnelle tirée d'articles de loi, occupait le même nombre de sièges au sein de la conférence annuelle de la famille », souligne François Fondard, estimant donc que l'UNAF est à sa place au sein du Haut Conseil.

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